Source: France Info
Le juge des référés de Toulouse a rendu son ordonnance dans l’affaire qui opposait la direction de l’équipementier automobile américain Molex et ses salariés de l’usine de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse. La justice a donné tort à la direction et lui a refusé le droit de fermer le site « pour raisons de sécurité », après un face-à-face houleux entre les cadres et les employés la semaine dernière.
La justice n’aura pas suivi la direction de Molex. Jeudi dernier, l’Etat-major américain de l’équipementier automobile décidait la fermeture de son usine française de Villemur-sur-Tarn, où les salariés se battent depuis avril contre la fermeture annoncée du site.
Selon la direction, un des co-directeurs de l’usine aurait été molesté par des salariés alors qu’il annonçait que les discussions avec un éventuel reprenneur avaient été rompues. Version contestée par les salariés, qui ne reconnaissent que quelques jets d’œufs. Quatre d’entre eux ont été assignés en justice et les avocats du groupe américain demandaient au juge des référés de valider la fermeture “immédiate et temporaire” du site, “par mesure de sécurité, le temps de faire un état des lieux, et l’expulsion immédiate et sans délai de toute personne perturbant les entrées et sorties des bâtiments de l’établissement (…) sous astreinte de 2.000 euros par infraction constatée et par personne”
Loin d’accéder à cette demande, la justice déclare au contraire cette fermeture illégale.
La réaction de l’avocat du comité d’entreprise
Jean-Marc Denjean