Les militants franchement communistes du PRCF ripostent aux insultes anticommunistes de BESSAC (dirigeant du PC-PGE)
Ainsi selon M. Bessas (Bessac), porte-voix de la direction de l’ex PCF et chaud partisan du Parti de la Gauche Européenne (PGE) les communistes, les marxistes, les léninistes de France se sont conduits comme des « moutons » pendant presque tout le 20ème siècle.
En effet, contre l’idéologie dominante contre-révolutionnaire, contre le réformisme « socialiste », contre le patronat, contre Daladier et « Munich », contre l’Etat vichyste et l’occupant allemand, contre le colonialisme assassin, ces « moutons » ont seulement fait, excusez du peu, le Congrès de Tours et le Front populaire, la Résistance antifasciste et les grandes réformes de la Libération, la résistance aux guerres coloniales et la défense des libertés contre le régime antidémocratique issu du 13 mai 1958, sans oublier la défense de la paix mondiale contre les faucons de la guerre froide et le sauvetage de la souveraineté nationale contre la Communauté Européenne de défense.
Moutons et brebis, que Jeanne Labourbe, André Marty et Charles Tillon, qui mutinèrent les troupes françaises envoyées à Odessa pour casser la révolution russe, moutons que Cachin, Clara Zetkin et Vaillant-Couturier, qui votèrent l’adhésion du parti socialiste français à l’Internationale communiste malgré l’anticommunisme déchaîné des journaux de l’époque, « moutons » les manifestants communistes qui sauvèrent la République dans les années trente en appelant au front populaire antifasciste et en brisant militairement les fascistes et autres Croix de feu ! « Moutons » le PCF qui présentait systématiquement des femmes – alors inéligibles – aux élections, qui défendait les droits des peuples coloniaux, « moutons » les ouvriers rouges qui par milliers furent révoqués en 1920 ou en 1948 pour faits de grève, « moutons » Michel Brûlé qui déclencha avec la CGT et le Parti la grande grève patriotique des mineurs en mai-juin 41 à la barbe de l’occupant nazi. « Moutons » Maurice Audin ou Fernand Iveton, assassiné par les paras ou guillotiné sur l’ordre du sacro-saint Mitterrand, alors ministre de la justice, parce qu’avec Henri Alleg, directeur d’Alger républicain, ils s’opposaient à l’ordre colonial et à ses tortionnaires gestapistes ?
Passons sur la modestie de ceux qui, du haut de leurs actions…..futures et de leurs déroutes et compromissions présentes et passées, jugent avec insolence et grossièreté, l’action révolutionnaire bien réelle de vrais communistes pendant des générations.
Passons sur le ridicule qui consiste à traiter de moutons ceux qui furent les lions de la lutte des classes.
Passons sur l’odieux de cette qualification à l’égard de ceux qui donnèrent leur vie à l’idéal communiste, à ceux qui luttèrent dans les usines et ailleurs, à ceux qui furent de ce fait licenciés, avec les conséquences terribles pour eux et les leurs, de ceux qui ont préféré le « journal que l’on vend le matin d’un dimanche, l’affiche qu’on colle au mur du lendemain » à leur petit confort personnel.
Passons sur ces « moutons » qui furent le sel de la terre, la voix de la dignité et de la liberté des ouvriers et du peuple de France.
Passons sur ces « moutons » qui surent se battre contre l’impérialisme français et ses guerres coloniales du Rif à l’Algérie et contre tous les impérialismes.
Passons sur ces « moutons » qui ont, chevillées au corps, l’Internationale et leur patrie, qui eux n’auraient jamais toléré de s’appeler PGE et ne porteraient pas d’auto collants disant « j’aime l’Europe », eux qui aiment la France et le monde entier, d’Hanoï à Djakarta, de Santiago du Chili à Athènes.
Disons le franchement : ces nains qui insultent les géants sont pathétiques. Non contents de se renier ils (il) leur faut calomnier, insulter ceux qui étaient debout. Qu’ obtiendront ils? Que ceux qui sont encore trompés, que ceux qui n’ont pas encore saisi la rupture radicale du PCF-PGE avec ce qui fait et ce qui est le communisme, verront et comprendront.
Nous, militants franchement communistes qui sommes les héritiers et les continuateurs des MUTINS de la Mer noire et des tranchées de Craonne, n’avons que mépris pour les MUTANTS qui ont cassé et dénaturé sans retour le Parti des fusillés pour en faire un parti « euroconstructif » qui peine à se démarquer de la social-eurocratie.
Ni moutons ni mutants, nous appelons à la grande mutinerie des peuples contre l’Union européenne que sanctifie la direction du PCF avec son mensonge récurrent qui prétend que « l’Europe est à nous » et que « l’euro est notre monnaie ». Nous invitons à une rupture révolutionnaire avec ces machines de guerre contre la nation et la classe ouvrière, et non à l’impossible aménagement réformiste de l’utopique « Europe sociale ».
Nous invitons les vrais communistes encore membres de ce P « c » F qui n’a plus de communiste que le nom (parce que ses dirigeants n’ont pas réussi à le liquider !) à nous contacter pour engager ensemble une grande campagne contre l’UE et l’euro, pour les idées du CNR, pour le socialisme, sous les plis mêlés des deux drapeaux révolutionnaires de la France, le drapeau tricolore de Valmy et des FTP et le drapeau rouge de la Commune de Paris.
Nous proposons à tous les militants et organisations communistes qui le souhaitent à riposter ensemble à l’insulte de Bessac. Soyons tous les MOUTONS NOIRS, ou plutôt, les MUTINS ROUGES de la renaissance communiste et de la résistance populaire à l’Europe supranationale du capital.
Nous leurs disons : rejoignez les communistes ! Rejoignez le PRCF ! Rejoignez les « moutons rouges » (je supprimerais cette dernière exclamation: pas question de reprendre à notre compte l’insulte, même en la colorant et avec les guillemets) !
AM