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« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. » H. Krazucki
Non au syndicalisme d’accompagnement des contre-réformes,
pour une grande CGT de classe et de masse, fidèle à ses fondamentaux et à l’intérêt des travailleurs
Au congrès de l’UNSA qui vient de se tenir, Alain Olive, secrétaire national de l’UNSA, a tenu à rappeler son attachement au syndicalisme de collaboration avec le patronat et le gouvernement, ainsi que l’illustre le soutien de l’UNSA à la scandaleuse réforme Chatel des lycées dans l’Education nationale.
Il précisait : « Aucune organisation importante ne se réclame plus aujourd’hui du syndicalisme révolutionnaire. Il reste [cependant] dans le mouvement syndical des conceptions et des pratiques marquées par cette histoire. Il y a toujours une ligne de partage qui sépare les organisations à dominante protestataire et les organisations à dominante réformiste ».
Michel Doneddu, secrétaire confédéral de la CGT, annoncé comme membre de la future direction confédérale, et représentant la CGT à ce congrès, s’inquiétait seulement de ce que la CGT puisse être laissée à l’écart du pôle (contre)réformiste : « A part sur la question des retraites, je n’ai perçu que des convergences avec ce que nous pensons. Alors, pourquoi cette ligne de partage ? »
De quoi donner raison, s’il en était encore besoin, à Jean-Pierre Delannoy qui expliquait aujourd’hui dans la Voix du Nord : « avec l’arrivée du syndicalisme rassemblé et d’une nouvelle direction confédérale à la fin des années 1990, on a senti une accélération du recentrage de la CGT. Celle-ci a tourné le dos à son identité, la lutte des classes. Elle a suivi une stratégie d’accompagnement du système, plutôt que d’être dans le combat ».
C’est cette ligne qui contribue à mener les mobilisations populaires dans l’impasse et qui débouche sur des reculs sans fin depuis fin pour les travailleurs. Et ce sont ces orientations qui suscitent de la colère et sont vécues comme incompatibles avec ce que souhaitent les adhérents de la CGT, comme en témoigne la récente déclaration du secrétaire de l’Agro demandant que la candidature de Jean-Pierre Delannoy soit débattue au Congrès. C’est une première dans l’histoire de la CGT.
La CGT, notre CGT, c’est celle des camarades et des militants du terrain. On ne la laissera pas aux mains de ceux qui, dirigés par Bruxelles, ont la prétention de faire de la CGT un syndicat accompagnant « syndicalement » la régression sociale sans limite à laquelle le capitalisme condamne le peuple.
FSC, 6 décembre 2009
Sur le site du FSC :
– Jean-Pierre Delannoy : « La CGT a tourné le dos à la lutte des classes ».
– Contribution CGT éducation 56 au 49ème congrès émanant des débats préparatoires lors de la cex du 18 novembre 2009
– 49ème CONGRES DE LA CGT : DECLARATION DU SYNDICAT CGT DU CONSEIL GENERAL DU NORD : SYNDICAT DE TERRITOIRE = SYNDICAT DE PERMANENTS
– Congrès confédéral CGT : motion du Syndicat départemental CGT FAPT de la Somme
– mise en examen de Pierre Joanny secrétaire national de SUD Travail Affaires Sociales
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