10/09/2011 – Des avions attaquent et détruisent un bâtiment qui symbolise l’ère nouvelle du pays. Ces avions ne détruisent pas que des murs : ils espèrent détruire un symbole.
A la suite de cette attaque lâche il y aura des milliers de morts.
11 septembre 1973: le Président légal du Chili, Salvador ALLENDE, meurt,
il se suicide à son poste pour ne pas tomber dans les mains des fascistes , la Moneda, le palais présidentiel bombardé. L’armée des généraux félons avec Pinochet à sa tête se met à assassiner, pourchasser, torturer, emprisonner les « marxistes » comme ils disent. L’Unité Populaire chilienne est écrasée sur ordre du gouvernement des États-Unis de Nixon et Kissinger eux-mêmes au service des trusts yankee menacés par sa politique sociale et patriotique ..
Ce 11 septembre là qui l’honore dans nos médias ? Qui à la télévision, dans les radios, qui dans les journaux, rappelle, ne serait ce qu’une minute, sur une seule colonne, cet assassinat d’une espérance. Qui rappelle ces milliers d’innocents massacrés par la soldatesque fasciste. Des innocents ces femmes et ces hommes qui à l’image du musicien communiste Victor Jara auquel les fascistes coupèrent les doigts des deux mains, furent abattus parce qu’ils voulaient une vie meilleure pour leur peuple et la souveraineté de leur patrie. Peu de temps après, Pablo Neruda, l’un des plus grands poètes du siècle, mourait dans une ambiance de fascisme fondant sur son pays.
Nous, nous ne l’oublions pas.
Et nous sommes d’autant plus émus que nous voyons cette magnifique jeunesse chilienne se lever et lutter avec à sa tête une jeune fille, militante des Jeunesses Communistes du Chili, dont les parents, militants du PC du Chili, ont combattu le régime Pinochet dans la clandestinité.
Bien entendu nous, communistes, avons aussi condamné le terrorisme qui a frappé New-York et Washington avec son cortège de victimes, de familles endeuillées.
Cuba socialiste fut un des premiers pays à condamner ces odieux attentats.
Mais pouvons-nous ne pas dire que l’incroyable déferlement de propagande pro étasunienne à l’occasion du 10° anniversaire des attentats a quelque chose d’indécent. Comme l’assassin en série, le criminel de masse, le terroriste G.W.Bush et sa clique, nos médias exploitent ces attentats pour une vulgaire et pernicieuse propagande impérialiste et belliciste. Comme Goering exploitant l’incendie du Reichstag, comme Néron celui de Rome, nos médias répandent documentaires, films, émissions pour effrayer nos concitoyens et leur faire croire que ce 11 septembre là, a « changé le monde ».
Mais posons-nous une question : 500.000 enfants irakiens sont morts du fait du blocus américain contre l’Irak. Madame Albright, ancienne Ministre des Affaires Étrangères de l’Administration Clinton, responsable de ce crime de masse, interpelée sur un campus par un étudiant sur ce fait lui répondit : « Cela valait la peine. » Cette horrible anecdote est vérifiable par tout un chacun. En avez-vous entendu parler à la télé ?….
Alors comparer les crimes n’est pas pour justifier l’un par l’autre. Mais simplement aider à garder la mesure, le bon sens, la tête froide et ne pas présenter un attentat terroriste sans dire un mot sur le terrorisme d’état du gouvernement des États-Unis qui a ensanglanté notre globe sous toutes les latitudes.
Nos médias nous rappellent-ils chaque année combien de millions de morts le terrorisme d’état des USA a entraîné depuis 60 ans en Corée, au Viêt-Nam et dans toute l’Indochine, En Indonésie , en Argentine, en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak ?… Cessons là ces rappels.
Ce qu’il faut retenir de cette nausée mémorielle c’est que la propagande la plus vulgaire est à l’œuvre pour camoufler les plus grands crimes, ceux des impérialismes.
Exigeons des médias qu’ils fassent leur travail avec un peu plus d’honnêteté et de sérieux., et partout où nous le pouvons rétablissons la vérité sur les crimes du capitalisme depuis qu’il existe !