Depuis l’élection de Sarkozy, avec à peine 30% des voix des électeurs inscrits, le PRCF n’a pas cessé de proclamer qu’il n’était pas l’élu de la Nation, et que par ses coups d’état permanents contre la légalité républicaine et la Constitution , par la tendance de son régime à la fascisation, ce politicien au service du capital international n’avait pas de légitimité républicaine. Nous sommes heureux que ces idées, au départ peu ou pas acceptées gagnent du terrain, à preuve le texte qui suit.
Partez, Monsieur le Président, partez !
( repris du site Agora Vox )
53% de suffrages exprimés vous ont, au second tour le 7 mai 2007, élu Président. Ils ne représentaient pas la majorité des inscrits mais 42,68 % d’entre eux. Depuis, vous avez, semble-t-il, déçu un grand nombre de vos électeurs. Les récents sondages, en baisse continue, ne vous accordent qu’un soutien de 24 à 30% de l’opinion selon les instituts, soit environ 60% de votre électorat initial.
Profondément respectueux de la Loi, je reconnais votre légitimité pour autant que vous respectiez la Constitution. A ce sujet, j’observe que les électeurs confient au Président un mandat déterminé par le Titre II de celle-ci (articles 5 à 19 inclus).
Quand vous outrepassez votre mandat et vous arrogez le droit de proposer les lois et de gouverner, vous violez la Constitution… Vous vous conduisez en chef de parti et fournissez en 2008 et 2009, sur le budget de l’Elysée, au mépris de la législation des marchés publiques, des sondages qui n’intéressent que des candidats UMP à d’autres élections (cf. Régionales et Européennes) vous financez illicitement votre parti, vous commettez alors, selon moi, un délit. Une malversation qui ne saurait bénéficier de l’immunité prévue à l’article 67 de la Constitution : « Le Président de la République n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité, sous réserve des dispositions des articles 53-2 et 68. » puisque vous n’agissez pas en qualité de Président, selon votre mandat, mais en membre d’un parti politique que vous soutenez au mépris de la loi. Vous devrez donc en rendre compte si la justice vous y contraint.
En supplément, en expulsant illégalement les Roms, votre acte entre, ce qui est vraisemblable, dans le champ de l’article 7 (alinéas d et h) du Statut de la Cour Pénale Internationale . C’est donc délibérément que, à l’instar de vos prédécesseurs, vous agissez en toute illégalité.
HELAS ! CE N’EST PAS LA LES SEULES LIBERTES PRISES VIS-A-VIS DE VOS DEVOIRS ET DE L’ENGAGEMENT CONTRACTE EN ACCEPTANT LE MANDAT POPULAIRE QUE VOUS BRIGUIEZ.
QUAND LA COUR DES COMPTES CONSTATE QUE VOUS RUINEZ L’ETAT ET LA SECURITE SOCIALE ET DENONCE L’APPLICATION SYSTEMATIQUE ET RECURSIVE DE MESURES DEROGATOIRES DISPROPORTIONNEES ET INADAPTEES : VOUS N’EN TENEZ NUL COMPTE.
REGRETTABLE ! CES MESURES ONT CONDUIT, EN 2 ANS ET DEMI, A UNE AUGMENTATION DE 34,7% DU CHOMAGE DE CATEGORIE 1 ET, SELON EUROSTAT, GENERENT 500.000 TRAVAILLEURS SANS EMPLOI, SANS COMPTER LES JEUNES NON INSCRITS AU POLE EMPLOI ET LES AUTRES CATEGORIES DE CHOMEURS : VOUS SABOTEZ PERTINEMMENT LA SUBSTANCE ECONOMIQUE ET SOCIALE DU PAYS.
Prenant acte que la dette publique ne cesse de croître et que, selon la Cour des Comptes, elle atteindra 100% du PIB en 2013, il est préférable, Monsieur le Président, que vous quittiez, sans vous attardez, des fonctions que vous n’assumez pas au bénéfice de la France mais à son détriment.
A elle seule, votre mandature enregistre un déficit global de 386,7 milliards € à fin 2010. C’est dire que, dans ce domaine, vous battez tous les records de vos prédécesseurs, toutes étiquettes confondues. C’est sans doute ce que l’histoire retiendra de vous.
ENTRONS DANS LE DETAIL DES COMPTES !
EN 2010 LE DEFICIT PREVU EST DE 152 MILLIARDS €. IL REPRESENTE, COMME EN 2009, PRESQUE 8% DU PIB, ALORS QUE LE MONTANT DES DISPOSITIFS DEROGATOIRES APPELES NICHES SOCIALES ET FISCALES ATTEINT, LUI, 172 MILLIARDS € (CF. COUR DES COMPTES, CONSEIL DES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES).
Faut-il conclure à votre incompétence et celle des aides que vous avez choisis ou bien, comme le crient certains, êtes-vous au service de la classe dirigeante et d’entreprises profitant du concours financier de l’état pour délocaliser ? Ce en endettant sans vergogne les contribuables, plus précisément, les classes moyennes et les populations défavorisées dont les jeunes constituent la majorité.
Vous êtes l’auteur de déficits historiques, jamais atteints en temps de crise, et ce depuis que l’état cumule la dette (1973). Non content, après avoir ruiné l’état, vous cassez la Sécurité Sociale avec des niches sociales pour plus de 22 milliards € en 2008 et 25 milliards € en 2009. Comment comprendre la logique économique de votre gestion ?
Une gestion que vous expliquez par des mensonges statistiques contredits par les organismes d’études publics. Votre discours, à des travailleurs, pour justifier la réforme des retraites par le fait que « en 50 ans, la moyenne de vie a augmenté de 15 ans dans notre pays » l’illustre. Il est démenti par l’Insee et l’Irdes qui établissent à 9 ans et 8 mois cette augmentation dans ce même laps de temps. En outre vous prétendez : « Il y a 10% des retraités français dont on finance les retraites par des emprunts parce qu’il n’y a pas d’argent » C’est inexact ! Les comptes de la Caisse Nationale de l’Assurance Vieillesse montrent que, en 2009, ce financement a représenté 7,33 % de la retraite, tous régimes confondus, soit 26,6 % de moins que votre affirmation.
En supplément, ce n’est pas la Sécurité Sociale que vous financez avec les emprunts évoqués mais les niches sociales accordées au patronat pour 25,3 milliards en 2009, un montant qui couvre largement le déficit global de la Sécurité Sociale. Vous appauvrissez donc résolument cette institution publique. Voyons la question de plus près
EN 2008, LE DEFICIT DE LA SECURITE ETAIT DE 11,9 MILLIARDS, EN 2009 IL ATTEIGNAIT 24 MILLIARDS. AUTANT DIRE QUE, SANS LES NICHES SOCIALES EVOQUEES, SUR LES 2 EXERCICES LE BILAN DE LA SECURITE SOCIALE, EN 2008, EUT DEGAGE UN EXCEDENT DE 10,7 MILLIARDS ET EN 2009 DE PLUS D’UN MILLIARD.
DOIS-JE RAPPELER, PUISQUE VOUS NE SEMBLEZ PAS LIRE LES RAPPORTS DE LA COUR DES COMPTES, QUE LES 22,6 MILLIARDS DE NICHES SOCIALES DE 2008 AVAIENT ETE PROGRAMMES, POUR SAUVEGARDER ET CREER 800.000 EMPLOIS DANS LA CATEGORIE DES SALAIRES (1 A 1,6 FOIS LE SMIC), ET DONC CONCERNAIENT DES SALARIES TOUCHANT ENTRE 1.280 ET 2.048 € MENSUELS BRUTS. EST-CE A DIRE QUE L’ETAT A SUBVENTIONNE CHACUN DES EMPLOIS, PRETENDUS CREES OU SAUVEGARDES, POUR UN COUT UNITAIRE DE 28.250 € ANNUELS ?
SI VOUS, QUI PRODIGUEZ L’ARGENT DU PEUPLE, IL VOUS ARRIVE DE COMPTER : FAITES LE CALCUL ! 12 X 1.280 = 15.360 € ET 12 X 2048 = 24.576 €. J’IGNORE LA REPARTITION DES 800.000 SALAIRES MAIS ENTRE 24.576 ET 28.250 € LA DIFFERENCE EST DE 3.674 € ET ENTRE 15.360 ET 28.250€ ELLE CROIT JUSQU’A 12.890 €.
C’EST VRAI VOUS NOUS REPONDREZ QUE CE CHIFFRE N’EST RIEN COMPARE AU COUT D’UN EMPLOI PRODUIT PAR LA DIMINUTION DE TVA DANS LES SECTEURS CIBLES DE LA RESTAURATION, DE LA CONSTRUCTION ET ENTRETIEN DE LOGEMENT ET DES SERVICES A LA PERSONNE. LE FOUQUET’S ET BOUYGUES PEUVENT SE FROTTER LES MAINS, CETTE AIDE OSCILLE ENTRE 80.000 ET 135.000 € PAR NOUVEL EMPLOI SELON L’ESTIMATION DU CONSEIL DES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES (COUR DES COMPTES)
A ce stade une entreprise n’a plus besoin de produire et de vendre. Pour être profitable, il lui suffit d’embaucher et de laisser les employés chez eux surfer sur Internet, elle économisera ainsi les frais d’exploitation, les biens d’équipement, l’achat de matières premières, les moyens et l’énergie, nécessaires pour les transformer. Elle pourra faire travailler ses capitaux, issus des dispositifs dérogatoires, en spéculant à la bourse pour développer les bonus des traders que vous prétendez combattre. Nous sommes, grâce à votre sagacité malicieuse, dans une situation absurde voire ubuesque, caractéristique de votre action.
En 2013 après avoir achever de brader son patrimoine, selon les estimations de la Cour des Comptes, l’état aura, grâce à vous, un déficit égal au PIB national. La France n’aura probablement plus de crédit et l’état aura englouti l’épargne des classes moyennes. Il ne pourra plus rembourser les livrets d’épargne, les bons et obligations du Trésor. La France sera lessivée, tarie. De nombreuses banques exsangues disparaîtront dans la tourmente ruinant la plupart des foyers. Voici le résultat prévisible de votre politique.
Si à l’exemple des délocalisations du capital et des entreprises, Les petits épargnants, pour préserver leur patrimoine, choisissent, comme c’est leur droit, les banques luxembourgeoises ou le bas de laine plutôt que les livrets A, LDD et LEP, et exigent le remboursement des obligations et bons du Trésor : vous pouvez mettre la clef sous le paillasson après avoir mis l’Etat sur la paille.
Cette conclusion sans animosité ou tricherie, repose sur le résultat des travaux sereins de la Cour des Comptes. Ces travaux n’expriment aucune opinion politique, ils exposent une situation comptable catastrophique qui empire, malgré les sacrifices demandés aux futurs retraités et aux bénéficiaires de l’assurance maladie, votre prochaine réforme. De qui vous moquez-vous ? Votre quinquennat est néfaste. Il ruine l’état et engendre la misère du peuple.
Pour le salut de la république, dont vous n’avez, semble-t-il, cure, il est grand temps, Monsieur le Président, que vous partiez.
Cela vous permettra, comme vous le fîtes devant Dieu au Vatican, de rendre compte à la justice séculière des irrégularités, présumées et non prescrites, de votre carrière politique. Ce départ volontaire, sera sans doute la meilleure décision que vous aurez prise. Elle vous permettra peut-être, si vous en avez une, de soulager votre conscience. Bien sûr, que votre ami Pape vous garde au Latran s’il le désire ! Nous ne souhaitons plus de vous à l’Elysée.