Pendant que les Français les plus riches se gavent de dividendes, de plus-values, de surprofits en provenance de leurs usines délocalisées, pendant que Tapie hérite dans des conditions honteuses de milliards payés par le contribuable, la partie la plus pauvre de notre pays plonge dans l’angoisse et dans la misère: comment se nourrir jusqu’à la fin du mois, comment se loger, comment payer l’eau et l’électricité, de plus en plus chères, comment assurer le coût de la rentrée scolaire et l’habillement des gosses ?
C’est désormais plus de 8 millions de personnes, avec leur entourage, qui survivent avec moins de 954 € par mois, et tout est fait pour aggraver leur sort puisque le pouvoir met la pression sur Pôle Emploi pour radier un maximum d’ayants-droit sous le mot d’ordre honteux, relayé par S. Royal, de « combattre l’assistanat » : comme si les véritables assistés de ce pays n’étaient pas les super-riches qui vivent comme des nababs, non seulement sans travailler (cf le clan Bettencourt et ses courtisans…), mais en cassant l’emploi productif (désindustrialisation, financiarisation du pays) et en démantelant l’emploi public (écoles, hôpitaux…) par l’intermédiaire de ce gouvernement du Fouquet’s et de la « jet set » !
Parmi ces pauvres, un nombre croissant de « travailleurs pauvres » qui galèrent au SMIC ou en travail partiel subi. Déjà plus de la moitié des salariés gagnent moins de 1500 € par mois, et combien parmi eux sont titulaires de diplômes universitaires ou professionnels que le patronat ne daigne plus rémunérer ?
Combien d’étudiants qui, désormais, par suite de la baisse des remboursements Sécu et de l’augmentation continue des cotisations mutuelle, ne peuvent plus se soigner et acceptent de voir leur santé, et leur moral !, se dégrader ? Combien de mal-logés, alors que tant d’immeubles de rapport sont vides ? Combien de retraités pauvres, à la suite des différentes contre-réformes des retraites qui, de Balladur en Fillon I, II, III, ont subi les décotes pour annuités insuffisantes et se rapprochent de plus en plus d’un minimum vieillesse au niveau très insuffisant, alors que les retraites agricoles sont à un niveau indigne d’un pays riche comme la France !
Tout cela n’est pas le produit de la fatalité, c’est l’effet d’un système et d’une politique. Ce système, c’est le capitalisme en crise permanente, qui pour sauver les profits d’une étroite minorité de parasites, s’en prend à toute la classe travailleuse, ouvriers d’usine déclassés, agents de la fonction publique malmenée (le SMIC de la fonction publique est plus bas que le SMIC du privé !), salaires bloqués, aide au logement social sabotée par la privatisation des Caisses d’épargne et de la Caisse des dépôts, déremboursements de soin et baisse des pensions, chasse aux chômeurs toujours « trop » indemnisés, comme si le chômage était un choix de vie et non une intolérable atteinte à la dignité du travailleur !
Sans oublier bien sûr la responsabilité écrasante de TOUS nos politiques de l’UMPS qui, depuis au moins 1983, le « tournant de la rigueur » incarné par l’eurocrate « socialiste » Jacques Delors, puis le Traité de Maastricht (92), ont choisi de casser la France et l’ensemble des acquis du Front populaire et de la Résistance (nationalisations, retraites par répartition, Sécu, etc.) pour aligner notre pays sur les normes ultra-régressives de l’Union européenne pilotée par l’Allemagne et par l’impérialisme anglo-saxon avec la « collaboration » des grands bourgeois « français »…
Tout cela est fortement aggravé par la crise de l’euro, qui devait soi-disant nous « protéger » de la spéculation et qui, en réalité, conduit et aggrave toutes les attaques spéculatives en empêchant notre pays de prendre quelque mesure de protection que ce soit et en imposant, sous l’égide de la toute-puissante Merkel et de son toutou de l’Elysée, une méga-austérité qui va encore plus plomber la croissance (augmentation des cotisations mutuelle et de la CSG, super-austérité sur les services publics, etc.).
C’est pourquoi nous n’avons pas besoin des jérémiades de Chérèque, ni de Thibault qui lui court après en demandant une nouvelle « journée d’action » sur un catalogue vague et creux ; ni du bavardage des concurrents de la « primaire » socialiste, qui n’ont rien d’autre à proposer, qu’ils s’appellent Aubry ou Hollande, qu’une « austérité de gauche », puisque toute cette clique d’eurocrates ne rêvent que de « gouvernance européenne », d’abandon total de la souveraineté budgétaire française, d’imitation des désastreux gouvernants « socialistes » que sont pour leur peuple respectif MM. Zapatero et Papandréou !
Plus que jamais, travailleurs salariés du public et du privé, chômeurs, étudiants, retraités, travailleurs indépendants des TPME, l’heure est au tous ensemble et en même temps dans une action prolongée conduite pour gagner, pas seulement pour « lâcher un peu de pression ». Avec le PRCF et tous les vrais communistes, avec le Front syndical de classe et tous les syndicalistes fidèles à leur classe, discutons-en dans les quartiers populaires, dans les ateliers et les bureaux, dans les facs et les lycées ! La crise devient de plus en plus explosive et si nous ne bougeons pas, les milliardaires nous feront littéralement la peau pour préserver leurs monstrueux bénéfices. Alors qu’ils ne pèseront pas lourd si nous y allons « tous ensemble et en même temps », en accusant l’UE, l’euro et le capitalisme, en ciblant l’ensemble des contre-réformes de l’INDECENT pouvoir UMP et en travaillant à la renaissance de nos organisations de classe politique et syndicale !