Pour produire en France et réindustrialiser notre pays, il faut par la lutte en finir avec le régime de Sarko-Medef et avec leur union européenne de malheur
Depuis plus d’un an, le PRCF a multiplié les interventions (milliers de tracts, d’affiches, d’autocollants sur le thème « *il faut produire en France et réindustrialiser notre pays* ») contre la politique de délocalisation du MEDEF, l’absence totale de politique industrielle nationale de Sarkozy et les vétos de la fausse gauche qui « accompagne » l’intégration européenne et qui fait une croix sur la nation assassinée par le grand capital « français ». Nos militants se sont retrouvés à côté des Conti à Amiens, à Dunkerque avec les salariés de Total, à Renault-Douai, à Wagon, dans toutes les usines où les travailleurs menaient la lutte contre la casse du « produire en France ».
Devant le mécontentement massif des salariés, devant la montée du chômage, devant la casse totale de notre industrie et la tentative de déclasser massivement le prolétariat industriel français, devant la mise à mort de la paysannerie laborieuse, Sarkozy, de plus en plus détesté comme le régime fascisant qu’il dirige, Sarkozy et son ministre Estrosi feignent de bouger.
Alors, entre deux attaques ultra-réactionnaires contre les 35 heures, le commis du MEDEF qui a déjà donné sans contrôle des milliards d’euros aux grandes entreprises délocalisatrices sous prétexte de « maintenir l’emploi » (cf Renault qui va produire la Clio en partie en Turquie) propose… de nouveaux cadeaux de l’Etat au patronat, de nouvelles attaques contre les retraites et les acquis sociaux. Les mêmes causes produiront immanquablement les mêmes effets: le grand patronat antisocial et antinational se servira des cadeaux de l’Etat pour délocaliser et l’écrasement du pouvoir d’achat des salariés (et des paysans) provoquera un nouveau recul de la consommation populaire, donc de l’emploi, dans un cercle vicieux qui est révélateur des contradictions insolubles du capitalisme.
C’est dans une autre direction qu’il faut marcher.Il faut absolument reconstituer les outils politiques et institutionnels de la ré-industrialisation: construire, sous contrôle populaire (élus, mais surtout salariés), une planification démocratique nationale, un grand secteur public nationalisé industriel dans les secteurs stratégiques (métallurgie, pétrochimie, énergie, etc.), nationaliser l’ensemble des banques et des assurances, orienter le crédit vers l’emploi et le social, augmenter les salaires, interdire les licenciements et nationaliser sans indemnités aux actionnaires les entreprises qui licencient après avoir touché des fonds publics nationaux ou régionaux, reconstituer une politique d’aménagement et d »équipement du territoire qui restaurera le lien social sur tout le territoire national. Et cela implique également, contrairement à ceux qui au PS et au Front de gauche prétendent que « les régions peuvent tout si elles veulent », il faut s’opposer à la régionalisation des territoires qui détruit la nation au profit de l’Europe capitaliste et qui casse les moyens pour reconstituer l’emploi.
Tant mieux si pour cela il faut sortir de l’Union européenne du capital et du désastreux euro qui, loin de nous « protéger », apparaît de plus en plus comme une machine de guerre contre tous les peuples d’Europe.L’avenir de l’emploi industriel n’est donc pas dans les parlotes de Sarkozy et de Thibault, qui vient de lâcher les courageux cégétistes de Dunkerque-Total. Il est dans la construction du « tous ensemble en même temps » contre Sarkozy et l’ensemble de sa politique à la botte du MEDEF et de l’UE.
Le peuple grec nous montre l’exemple à l’instar des syndicalistes de classe du PAME qui occupent le ministère de l’économie grec en défendant à la fois l’intérêt national et l’intérêt de la classe ouvrière. Et qui n’hésitent plus désormais à BRULER LE DRAPEAU EUROPEEN, synonyme de dictature capitaliste, d’humiliation nationale et de recul social généralisé.
C’est pour faciliter le lancement du « tous ensemble » que le PRCF vient d’écrire à tous les groupes se réclamant de la gauche, de la République et du syndicalisme, pour proposer que soit organisée une première
manifestation nationale contre Sarkozy, l’ensemble de sa politique, y compris son inféodation à l’UE capitaliste et dictatoriale. Il appartient à toutes les forces communistes, syndicalistes, progressistes, républicaines qui veulent, non pas pleurnicher, mais RESISTER et passer à l’action avant que la France, sa classe ouvrière, ses services publics, sa paysannerie, sa recherche, son école publique, sa langue de plus en plus cassée au profit du « tout-anglais » par le grand patronat antinational, ne soit totalement détruite.
Le peuple peut et doit passer à l’offensive.
Aux militants franchement communistes, franchement progressistes, franchement républicains et franchement syndicalistes de mettre leurs déclarations unitaires en accord avec leurs actes, car les travailleurs, le peuple et la nation vivent l’oppression la plus grave que le pays ait connue depuis 70 ans!