Les loups se préparent à la curée.
Le sarko-socialisme lance une offensive politique de grande envergure à l’intérieur même du PS, comme à l’extérieur.
Qu’en est il ?
Il s’agit pour la bourgeoisie de s’aligner sur le modèle « made in USA » qui est le « canada dry » de la démocratie : il a l’aspect de la démocratie, il a la couleur de la démocratie, il a l’odeur de la démocratie mais ce n’est pas la démocratie !
C’est même son contraire : le parti unique du très grand capital.
Et son corollaire, le rétablissement du cens, puisque les classes et couches populaires, se réfugient, face à ce non choix, dans une abstention chronique (ne pas se tromper, l’abstention est toujours politique, elle a toujours une signification politique : par exemple le rejet de l’UE cette fois-ci.).
Pour présenter cela sous un jour plus comestible les médias-chiens-de-garde présentent cette manœuvre comme le comble de la modernité, l’adaptation tant attendue, la pierre philosophale de la politique enfin découverte.
Pour réaliser cette recette c’est assez simple : prenez un vieux Parti Socialiste à moitié pourri (deux de ses chefs dirigent l’OMS et le FMI (outils de l’émancipation humaine bien connus), un PS qui dérive inexorablement vers la droite depuis les années 80, un PS en crise puisqu’en proposant et en menant des politiques quasi identiques que celle de la droite, il perd sa base électorale populaire et donc perd systématiquement toutes les élections nationales depuis la dissolution abracadabrantesque de l’Assemblée Nationale par J.Chirac et la victoire de la si regrettée « gôche plurielle ».
Vous ajouter un morceau de vert (de gris) venu, comme la saucisse, de Frankfurt (ce qui vaut garantie). Mais un vert ayant une histoire glorieuse de « rebelle » anti-communiste (pardon ! anti-totalitaire) un garçon finalement bien sous tout rapport puisqu’il insulte («crapule») à la télé le défunt (courageux, mais pas téméraire le « Dany ») secrétaire général du Parti Communiste…avant de provoquer le candidat démo-chrétien Bayrou qui finit par céder à la tentation de riposter, ce qui ne lui sera pas pardonné par tous ses ennemis (UMP, PS, Médias…) qui dénoncent le « pétage de plomb » de Bayrou qui aurait du tendre l’autre joue lorsque le distingué vert allemand le traitait de «minable».
Une fois liquidées les trop grandes ambitions de Bayrou et ce que pouvait avoir de respectable son projet, on peut ajouter le Modem à la tambouille pour élargir le spectre du râteau électoral.
Un zest de centre droit est nécessaire au futur Democrat Party.
Laisser mijoter et s’évaporer l’ex PCF devenu Front de Gôche.
A force de courir derrière la respectabilité le malheureux PCF n’est plus communiste depuis longtemps et donc inutile, même comme aile gauche du Parti Démocrate en gestation politiquement assistée. Le jeune facteur fera ça beaucoup mieux dans quelque temps, n’est-ce pas MM. Dray, Weber, Cambadelis… Jospin et ô combien d’autres trotskards recyclés ?
Sarkozy « l’américain » aura bien mérité du MEDEF, d’Obabush ou de Bushama, du capitalisme « moralisé » et de l’UE.
Aidé par la 5e colonne au sein du PS (Valls, Peillon, Royal et tant d’autres…)
il aura normalisé la France, il en aura fait une démocratie apaisée (la paix des cimetières de la démocratie, où 50% des citoyens les plus pauvres, trop écoeurés, désespérés, ne votent plus) comme les autres (les USA ou la Grande-Bretagne), les pays où les enfants vivent par millions dans la misère, où l’on retarde chaque année l’âge de la retraite, où les Services Publics, ces obscénités sociales, ont été heureusement éradiqués ou comme l’Italie berlusconienne où il n’y a plus de communistes ni même de gauche social-démocrate à l’Assemblée. Il faut dire que le modèle de l’ancien maire de Rome, de « centre-gauche » (et pour cela battu, et oui, on trouve toujours plus à droite que soi, par un néo-fasciste), était…. Kennedy !
Nous aurions donc une France populaire, impuissante et désespérée et des « citoyens » Euro atlantiques, riches, heureux, parlant anglais et décomplexés.
Bref, Sarko-le-petit aurait bien mérité sa Rolex de diamant s’il parvient à ses fins.
Reste un obstacle à cette sinistre tambouille. Un obstacle de taille.
Le peuple de France.
Le peuple de l789, de 1793, de l’An II, de 1830, de 1848, de l’immortelle Commune de Paris, du Front Populaire pour le pain et la liberté, de la Résistance, de 1968 et d’un quotidien gagné et forgé par la lutte.
Un peuple indompté qui a dit « merde ! » à l’UE du capital en 2005, dont la jeunesse a balayé le CPE et qui a redit la même chose dimanche dernier et s’abstenant, dans une très large mesure, de façon citoyenne et militante, de participer à une mascarade qui voulait légitimer le viol de sa souveraineté. Raté !
Parions, camarades et amis, que ce peuple, que la « grande nation » n’ont pas fini d’étonner le monde.
*En tous les cas les communistes marcheront au premier rang, comme toujours, lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts du travail, du peuple et de la nation. Et le PRCF est d’ores et déjà en première ligne de ce combat dont le terme sera la sortie de l’Union européenne et la reconquête d’une France libre, égalitaire et fraternelle en marche vers le socialisme.
Antoine Manessis