Le PRCF condamne catégoriquement la contre-réforme Bachelot/U.E. de l’hôpital public qui menace de détruire notre système hospitalier, l’un des meilleurs du monde de l’avis général.
Cette contre-réforme donne tous les pouvoirs à un directeur-chef d’entreprise qui, sur la base de critères de rentabilité assimilant l’hôpital à une entreprise privée, aurait tout pouvoir pour nommer et révoquer les médecins (casse du statut de la fonction publique), ouvrir ou fermer des services en fonction de critères financiers, flexibiliser à outrance le service des personnels hospitaliers déjà surmenés et sous pression en raison des différentes contre-réformes menées par les gouvernements maastrichtiens successifs. Le malade et sa santé ne seront plus le centre de gravité de l’hôpital mais uniquement les critères européens de Maastricht et de la MAUDITE monnaie unique, au nom de laquelle les dépenses sociales publiques ne cessent d’être réduites alors que l’argent coule à flots pour le grand patronat, les banquiers, les actionnaires, les grandes fortunes dispensées d’impôt, etc.
Le PRCF dénonce avec dégoût les procédés méprisables de Mme Bachelot, qui a fait retirer les amendements du professeur Debray (député UMP !) à 4 h du matin, alors que les députés étaient presque tous absents. Devant des procédés pareils, osons dire clairement que le « Frenchland » sarkozyste n’est plus une démocratie, fût-elle bourgeoisie.
Le PRCF, ses militants médecins, hospitaliers et infirmiers, se réjouissent qu’une large convergence, incluant des médecins classés à droite mais fidèles au serment d’Hippocrate, se réalise actuellement entre personnels, usagers, élus de base, syndicats ouvriers, pour refuser cette contre-réforme scandaleuse qui aura tôt fait de transformer nos hôpitaux publics en usines à profits analogue aux hôpitaux états-uniens rendus célèbres par la série « Docteur House ».
Une fois de plus les traditions progressistes françaises issues du Front populaire et des réformes sociale de la Libération sont bafouées par le gouvernement de « Sarko l’Américain » qui, en toutes choses, aligne notre pays sur ce qu’a de pire le contre-modèle anglo-saxon.
Il est temps que tous les acteurs du mouvement social cessent de se battre en ordre dispersé en tombant dans le piège du « diviser pour régner » que leur tend en permanence le pouvoir, aidé par ses complices des états-majors confédéraux, les Chérèque, Thibault et Cie, qui bloquent délibérément l’aspiration au « tous ensemble en même temps ». Celui-ci est pourtant absolument nécessaire pour stopper, non seulement la casse géante du service public (universités, lycées, météo, recherche, équipement, EDF, SNCF, postes…), mais pour stopper la délocalisation géante de notre industrie et la casse de l’agriculture familiale, de la pêche artisanale et du commerce de proximité au seul profit des actionnaires du CAC 40 avides de mondialiser leurs profits.
A travers l’hôpital, les lycées, l’EDF, la poste, la Recherche, l’Université, c’est la France, la nation républicaine que cassent en ce moment les conjurés du MEDEF, de l’UMP, de l’Union européenne (à l’origine de TOUTES les directives brisant nos services publics et notre Sécu), mais aussi leurs superviseurs mondiaux de l’OMC et du FMI dont les premiers responsables, Strauss-Kahn et Lamy, appartiennent à « l’opposition » pseudo-socialiste !
Plus que jamais, l’heure est aux jonctions entre tous les secteurs en lutte comme cela a été le cas de manière victorieuse en Guadeloupe. Les énormes mobilisations du 29 janvier et du 19 mars prouvent qu’il est possible, à condition de s’unir dans les luttes et de contourner les états-majors euroformatés des confédérations syndicales et les menteurs professionnels de l’UMP, de la fausse gauche et de l’euro-trotskisme, qui ne cessent de promettre « l’Europe sociale » alors que cette Union européenne est intégralement conçue pour démolir les acquis populaires et la souveraineté des peuples.
Pour le PRCF
La commission exécutive nationale à laquelle s’associent
Jean-Claude Houseaux, Claude-Emile Tourné, Jacques Lacaze, médecins
Brigitte Campagne, Véronique Antonini, infirmières hospitalières
La cellule Lénine du PRCF au Centre hospitalier de Lens