Le gouvernement socialiste vient de confirmer, pour ceux qui se berceraient encore d’illusions, son choix dans le débat qui avait lieu entre syndicats et patronat : c’est l’option patronale qui l’emporte.
La hausse du smic, le « coup de pouce » promis par Hollande est de….0,6% ! Puisque le reste est le résultat de l’augmentation automatique dû à la hausse du coût de la vie, soit 6 euros par mois en plus de ce qui était prévu.
De qui se moque le PS ? A peine en place et déjà la capitulation devant le MEDEF est patente. Ils doivent bien rire les vrais riches, dans leurs hôtels particuliers, leurs chambres d’hôtel à 10000 euros la nuit devant cet affront fait aux travailleuses, majoritaires parmi les smicards, et aux travailleurs. La finance, « l’ennemi » de Hollande, doit mourir….de rire.
Parions que toutes les mesures à venir seront du même acabit. Il ne s’agit pas de procès d’intention mais de constat des faits. Déjà au niveau européen le gouvernement Merkel annonce que le 29 juin le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) et le Pacte budgétaire seront adoptés par le Parlement allemand. Ce qui mettra Hollande devant un fait accompli auquel il ne pourrait se soustraire qu’en sortant des griffes de l’UE, ce qui est évidemment exclu.
Les travailleurs ne peuvent que constater que sans la lutte, sans leur lutte, il n’y a rien de bon à attendre de cette nouvelle majorité. L’opposition populaire doit s’exprimer avec force et unité pour imposer la satisfaction de ses revendications ô combien légitimes. Encore une fois vouloir faire payer le crise du capitalisme, les résultats de la politique capitaliste par ceux qui sont exploités par ce système est inacceptable. En rien les smicards, comme les autres travailleurs ne sont responsables de la situation de crise, inhérente au capitalisme. Malgré les idéologues stipendiés de la grande bourgeoisie ce ne sont pas les ouvriers, les travailleurs, les classes populaires et moyennes qui vivaient « au-dessus de leurs moyens » mais les capitalistes qui pour augmenter leurs profits ont tellement pressuré les masses populaires qu’il n’y a plus personne pour acheter les produits que les travailleurs produisent.
Et pour résoudre leur crise les capitalistes sacrifient les travailleurs à travers le chômage de masse qui ne cesse d’augmenter et à travers le massacre des acquis sociaux des luttes passées dans tous les domaines : santé, éducation, services publics, flexibilité du travail c’est-à-dire précarisation de la vie de millions de nos concitoyens avec son sinistre cortège de vie brisée, de talents inexploités, d’espoirs brisés.
Notre seul espoir réside dans notre capacité à nous organiser et à lutter.
AM 26 JUIN