Tout montre que le régime UMP est vomi non seulement par les progressistes et les démocrates, mais aussi par un nombre croissant d’ électeurs de la droite.
C’est dire si notre peuple en a assez!
Eleveurs laitiers poussés à la faillite, petits épargnants inquiets du délitement de l’euro, cadres de l’industrie et du commerce constatant le déclin de la production sur le territoire français et craignant le chômage qui déjà les frappe; même une partie des hauts fonctionnaires, voire des militaires , déboussolés par le massacre à la tronçonneuse de la fonction publique, multiplie les actes demécontentement.
Certes il ne s’agit pas de prétendre que les déçus de l’UMP et de son chef vont faire la révolution, mais de ne pas oublier que les situations révolutionnaires se créent selon le mot de Lénine : quand ceux d’en haut ne peuvent plus dominer comme avant et que ceux d’en bas refusent d’être gouvernés comme avant. Dans ces conditions, le rôle des véritables communistes n’est pas de dire : « tous ensemble derrière le PS pour faire sauter Sarko ».
PARCE QUE LE PROGRAMME D’AUBRY ET DE DSK EST POUR L’ESSENTIEL LE MEME QUE CELUI DE SARKOZY, ET QU’ON PEUT APPRECIER COMMENT LA SOCIAL-DEMOCRATIE AU POUVOIR EN ESPAGNE OU EN GRECE APPLIQUANT LES DIRECTIVES DE L’UNION EUROPEENNE PREND DES MESURES D’UNE EXTREME BRUTALITE CONTRE LE MONDE DU TRAVAIL.
Le but du PS français n’est d’ailleurs surtout pas de « faire sauter Sarko », il souhaite que celui çi finisse son sale boulot, qui ne sera pas sur le fond remis en question Aubry ou DSK accèdent à l’Elysée, Europe du capital oblige.
Mais les révolutionnaires doivent mesurer l’ampleur de la crise de légitimitéqui frappe Sarkozy de façon durable, crise aggravée par l’ampleur du scandale Woerth-Bettencourt, où apparaît maintenant le trafic d’influence et qui montre bien l’étroitesse des liens entre capital et pouvoir. Scandale aggravé par la nouvelle affaire Woerth-César.
Sarkozy et son régime sinistre qu’A Badiou qualifie de néo pétainiste, synthétise de façon presque caricaturale, avec des pratiques dignes du Second Empire, tout ce que le capitalisme, l’atlantisme, la soumission de la France à une Union Européenne dominée par l’Allemagne, porte de malheur pour les travailleurs.
Dénoncer l’illégitimité de ce président mal élu (30% du corps électoral) et de son régime ( ce que le PRCF a fait dès le 7 mai 2007) , refuser d’attendre 2012, mettre le monde du travail à l’offensive, exiger le retrait total du projet Woerth et l’annulation des contre réformes de 1994, 2003 et 2007 sur les retraites, et retirer la signature de la France des Accords européens de Barcelone – 2002 Jospin premier ministre socialiste signe le report à 67 ans de l’âge de la retraite dans toute l’UE – Exiger la démission de Woerth, peut aider à affaiblir la domination capitaliste dans son ensemble et ouvrir des perspectives à la lutte de classe.
Ca n’est pas la même chose, pour les travailleurs d’aller aux élections de 2012 bien sagement, suite à des primaires « à gauche » manipulées par un parti soumis à l’Europe du capital , aux USA et à la finance internationale (DSK est president du FMI) et de bousculer la vie politique, comme a su le faire l’insurrection pacifique du peuple argentin par son immense mobilisation a pu chasser le président corrompu Menem.
Il est urgent dans une telle perspective que les forces progressistes et au premier chef les communistes qui continuent de l’être ( à la différence des dirigeants du PC/PGE dépendants du PS), ouvrent les voies d’une véritable alternative, que dessine l’Arc Républicain de Progrès quand il demande que la France se retire de l’UE se reconstruise sur la base du programme toujours actuel du CNR, et négocie avec tous les États de nouveaux traités internationaux progressistes.
Mais il est évident, que cette alternative sera d’autant plus rapide qu’elle sera le résultat d’un immense mouvement populaire, bousculant Sarkozy et son régime au lieu de négocier avec lui. Quant aux objections « démocratiques » à ce soulèvement pacifique de notre peuple, au prétexte que Sarko est le président élu pour cinq ans et que la « règle du jeu » impose l’attente jusqu’en 2012, elles sont un pur contresens.
Non seulement parce que des marxistes doivent savoir distinguer le visage de la dictature de plus en plus facsisante du grand capital sous le masque troué de la « république » sarkoziste, mais parce que ce régime qui casse les acquis dequatre siècles de luttes de notre peuple, est dénué de toute l égitimité démocratique.
CHAQUE JOUR LA CLIQUE UMP VIOLE OU REMANIE EN CATIMINI SA PROPRE CONSTITUTION, ET CASSE LE CONTRAT SOCIAL DANS LE CADRE DUQUEL SARKOZY A ETE ELU.
ROUSSEAU L’ A MONTRE: CE N’EST PAS L’ELECTION D’UN CHEF QUI DEFINIT UNE DEMOCRATIE, C’EST L’ACCORD DES CITOYENS SUR UN CONTRAT SOCIAL QUI AU CONTRAIRE LEGITIME OU DELIGITIME L’ELECTION DU CHEF, UNIQUEMENT MANDATAIRE DU PEUPLE SEUL DETENTEUR DE LA SOUVERAINETE.
Aujourd’hui, outre l’énorme appareil de l’Etat policier, quelle est la base de masse du fascisant régime UMP ?.
La réponse fait dresser les cheveux sur la tête : il s’agit de la direction de la fausse gauche. Le PS affirme hautement qu’il est d’accord pour la retraite à 67 ans pour tous sauf à subir la décote, et les affidés de la CES, les Thibault, Mailly et leur chef de file Chérèque, tout en faisant semblant de crier au loup, s’engagent sans état d’âmed ans le même sens.
Le scénario est prêt, après des « discussions » pipées où le gouvernement à tout cadré d’avance avec le MEDEF et l’UE avec l’accord claironné du FMI de DSK, nous allons connaître sous la poussée de la base, très grande manifestation le 7 septembre, le pouvoir lachera des bricoles, mais la décision de porter l’âge de la retraite à 67 ans sera maintenue, et même pas exigée par les « partenaires sociaux ».
La raison profonde en est que tous ces gens là, Parisot, Sarko, Barroso et leurs complices de fait Chérèque, Thibault, Mailly, Groison, ont choisi la désintégration de la France dans l’Union Européenne du capital, parce que ils rejettent la nation républicaine issue de 1789 cet « archaïsme » comme ils le clament et par la même les acquis des travailleurs.Pour les représentants de la bourgeoisie c’est naturel, pour des syndicalistes c’est ou une grave erreur ou une trahison.
Dans une telle situation, les salariés qui veulent gagner peuvent plus se contenter de suivre des états majors confédéraux vassalisés par la CES et le pouvoir capitaliste. Quel 7 septembre voulons nous ? Le 6 les enseignants seront en grève à l’appel du SNES pour la défense de l’Education Nationale.
Que ferons nous le 9 ? La CGT Good Year sur des bases de lutte de classe a soumis au débat l’idée d’un blocage des zones commerciales et industrielles. Et bien sûr la grève générale, le grand tous ensemble et en même temps que les Chérèque, Thibault, Blondel , ont fait avorter en 2003 est dans toutes les têtes.
Ils tuent notre pays, et plongent les travailleurs dans la misère !
Eh bien tous ensemble bloquons leurs profits !
Refusons de considérer leur Union Européenne comme notre Europe !
Exigeons le retrait du projet Woerth et la démission de ce triste personnage !
Unis nous sommes une force immense, les patrons ne feront pas toujours la loi. La démocratie c’est d’abord la lutte !