Pas un mois, et bientôt pas une semaine ne se passent sans que la liste des victimes du terrorisme ne s’allonge en Corse sur fond d’activités mafieuses et de séparatisme réactionnaire.
Le vrai problème de la Corse n’est nullement, comme le prétendent les séparatistes flirtant avec la droite corse, la « domination de Paris ». C’est avec ce type de slogan chauvin qu’on oppose les travailleurs et les Français de diverses origines comme s’il n’y avait pas plus de Corses vivant sur le continent que de « continentaux » vivant en Corse.
En réalité, les séparatistes s’inscrivent dans une stratégie capitaliste du « diviser pour régner » qui vise, dans toute l’Union européenne, à faire éclater les Etats nationaux (Italie, France…) et multinationaux (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Espagne, Belgique,…) existants pour mettre en place l’Empire européen du grand capital dirigé depuis Berlin.
Dans une France euro-balkanisée, les Corses ne gagneraient rien, au contraire, les promoteurs et les maffieux auraient les mains encore plus libres pour saccager l’Ile de beauté.
La vraie solution n’est pas d’aider les capitalistes à faire sauter la République française une et indivisible* mais de la défendre et surtout, de la CHANGER pour en faire, de Dunkerque à Bonifacio, une République souveraine, sociale et fraternelle développant de manière équilibrée et planifiée l’ensemble de ses territoires. Y compris en développant l’emploi industriel et agricole en Corse, en déployant l’enseignement du corse dans le cadre des écoles publiques sans pour autant remettre en cause la langue française** et l’histoire de France à laquelle la Corse, notamment pendant la Résistance, a apporté une contribution éminente.
Le PRCF est plus que jamais solidaire des communistes corses qui continuent, sans crainte du danger, de défendre les valeurs républicaines, patriotiques et internationalistes contre le séparatisme mafieux. Il combat plus que jamais l’ensemble des gouvernements UMPS qui, en démantelant l’Etat nation français au nom de l’Europe fédérale, en cassant les services publics, en laissant le MEDEF désindustrialiser le pays et privilégier l’affairisme et le « tout-tourisme », détruisent les bases mêmes du « vivre ensemble » dans notre pays.
* Rappelons que Pascal Paoli fut d’abord un jacobin partisan de la Révolution française ; il s’était d’ailleurs adressé à Rousseau, principal inspirateur de Robespierre, pour rédiger la première Constitution républicaine de la Corse.
** A notre époque, la langue française et les langues régionales ne doivent pas s’affronter mais tenir tête ensemble au « Ramina-Globish » du tout-anglais. Sans quoi elles périront ensemble.