Pôle position. Le PRCF commente l’actualité. 24 avril 2010
Eskrozy, le délégué gouvernemental au « détruire en France », vient de faire une violente sortie contre les grévistes de la SNCF en ciblant tout particulièrement le syndicat SUD. Ce gouvernement liberticide et qui ne représente plus que 11% des inscrits, est coutumier des attaques anti-grévistes et la mise en place du prétendu « service minimum » dans les transports et dans l’Education nationale, n’est rien d’autre qu’une loi anti-grève (où était le service minimum de garde quand les collèges étaient fermés par crainte de la grippe porcine ?).
En réalité, la grève des cheminots témoigne d’un fort mécontentement entièrement justifié et elle est comprise par nombre d’usagers qui vivent la dégradation du service public, notamment les retards de plus en plus nombreux dans une entreprise déstabilisée par la concurrence européenne, par la réforme « RFF » mise en place par Juppé et confirmée par Gayssot, par les coupes claires dans les effectifs, par la casse du fret et par la fermeture des petites gares.C’est pourquoi le PRCF félicite les cheminots grévistes qui donnent l’exemple de la combativité : la responsabilité de l’impasse incombe à la fois à la direction, qui sur l’ordre de Sarkozy a refusé toute négociation quitte à prendre en otage les usagers, et à certains « syndicats » briseurs de grève qui déjà en 2007, lors de la grève pour la défense des régimes spéciaux, avaient poignardé le mouvement dans le dos.
Quant aux ouvriers du Livre CGT, eux aussi sont calomniés par les médias aux ordres avec le même argumentaire fascisant que les cheminots (« prise d’otage », etc.) alors qu’ils ne font que défendre emploi, leur pouvoir d’achat et leurs acquis en voie de démantèlement. Car la crise des journaux n’est pas due aux salariés, dont le nombre diminue au même rythme que le chômage explose, mais au fait que l’immense majorité des « grands journaux », au service du MEDEF et de la « construction européenne », ne font pas leur travail d’information et d’animation de la vie citoyenne. Défendons l’acquis de la Libération qu’est le service public de messageries nationale (les ex-NMPP), sciemment mises en danger par le grand patronat et par son gouvernement.
Enfin le PRCF, notamment son A.R.C. 93, soutient la lutte des hospitaliers contre le démantèlement de l’hôpital organisé par Bachelot en application de la politique européenne de casse des acquis de 1945, d’abandon de la Santé aux mercantis des cliniques privés, et d’alignement français sur les normes régressives de Maastricht.
A l’approche du 1er mai, le PRCF, qui appelle également à soutenir l’entreprise en grève pour les salaires GSF (nettoyage industriel), rappelle ses propositions pour battre et évincer ce pouvoir anti-social et anti-national, le plus réactionnaire que la France ait eu depuis 1940 :
* les organisations syndicales doivent refuser de s’inscrire dans les pseudo-« consultations » de Woerth sur la prétendue « réforme des retraites » ; on ne négocie pas les régressions !
* Il suffirait d’annuler les dispenses de cotisation consenties aux patrons depuis Fabius en 1983 pour récupérer 30 milliards par an et régler d’un coup les déficits tout en améliorant les « petites retraites » ;
* suppression des « décotes », rétablissement au minimum des 37 ans ½ pour tous, départ au minimum à 60 ans pour tous ceux qui le souhaitent, augmentation des pensions, abaissement à 55, voire à 50 ans dans les métiers pénibles, manuels ou « tertiaires » !
* Préparation réelle du tous ensemble et en même temps en rejetant la stratégie des « journées d’action » sans suite tous les trois mois et en allant jusqu’à bloquer les profits par la grève interpro reconductible , ce que refusent les duettistes Chérèque et Thibault.
* Pour cela les syndicalistes de lutte doivent trouver les formes qui permettront aux travailleurs de contrôler collectivement leur lutte en écartant le sabotage des luttes par la Confédération Européenne des « Syndicats » ;
* le PRCF a écrit aux organisations se réclamant de la République sociale pour proposer d’organiser ensemble une manifestation nationale contre l’ENSEMBLE de la politique de l’illégitime Sarkozy et de son gouvernement liberticide , y compris sa néfaste politique européenne. Relayons fortement cette exigence unitaire et de bon sens dans nos organisations, car il ne suffit pas de crier « tous ensemble » dans les manifestations, il faut y travailler par des actes concrets et visibles !
* Le PRCF appelle au rassemblement national du 29 mai 2010 qui se tiendra à Paris, place de la Bastille, à l’Appel de l’Arc Républicain de Progrès : en ce 5ème anniversaire du 29 mai 2005, en ce 65ème anniversaire du 8 mai 1945, entrons en résistance pour que
* La France se retire du broyeur néo-libéral de l’U.E. avant d’ « y passer » définitivement !
* Les progressistes s’unissent sur les principes extraordinairement actuels du C.N.R. : progrès social, indépendance nationale, antiracisme, fort secteur public, paix, démocratie…
Car tôt ou tard, les couches sociales victimes du grand capital et de son UE devront s’unir à la classe ouvrière et à son parti communiste renaissant pour sauver notre pays de la déchéance totale qui le menace !