Pôle Position du 14 février 2010
Les salariés d’IKEA, qui se prétend une « entreprise modèle », sont en grève pour leurs salaires.
Leurs syndicats ont rappelé que si le salaire moyen dépasse le SMIG à Ikéa, c’est d’abord en raison de la flexibilité et de la productivité considérables qui sont exigées d’eux et notamment, du travail du dimanche dont on connaît les effets nocifs sur la vie de famille et sur la santé.
La revendication salariale, plus que modeste au regard des pertes en pouvoir d’achat enregistrées par les salariés, est de 4% minimum (depuis 81, la part relative du capital et du travail dans la valeur ajoutée est passée de 40/60 % à l’inverse : 60/40 %, et c’est sans compter les régressions imposées aux salariés par l’Europe capitaliste et par les gouvernements à sa botte en matière de remboursements maladies, d’indemnisation du chômage, de baisse des pensions, de casse des services publics jadis bon marché, performants et gratuits, et de plus en plus appauvris par les politiques UMPS de « baisse des dépenses publiques » commanditées par l’Europe capitaliste et par ses exécutants, les Rocard, Balladur, Jospin, Raffarin et autres Fillon-Sarkozy).
C’est pourquoi l’intransigeance d’IKEA, qui propose seulement 2 % d’augmentation, alors que l’entreprise a fait des millions d’euros de bénéfices l’an dernier, est insupportable et insultante.
Il importe aussi de revendiquer l’embauche sous CDI des « précaires », taillables et corvéables à merci. Le PRCF soutient les salariés d’IKEA. Il leur suggère de contacter les entreprises et services publics en lutte pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail.
Le PRCF invite les clients d’IKEA à afficher leur soutien aux travailleurs qui ont le mérite d’ouvrir au niveau national un dossier qui intéresse tous les salariés mais qui ne semble pas intéresser les Chérèque, Thibault et autres Mailly : celui de l’augmentation générale des salaires.
Non seulement l’augmentation des salaires ne serait pas mauvaise pour l’emploi, mais elle est indispensable pour relancer la consommation et sauver le « produire en France » menacé à la fois par les délocalisations et par l’austérité imposée par le gouvernement et par le patronat aux travailleurs-consommateurs. Non seulement la « crise » n’est pas une excuse pour refuser de donner aux travailleurs de quoi vivre, mais c’est au contraire parce que les capitalistes et leurs gouvernements refusent depuis trente ans d’augmenter les salaires tout en augmentant colossalement les profits que la crise structurelle du capitalisme, déjà chronique, est devenue aiguë !
Oui, le patronat peut et doit payer, solidarité avec les « IKEA » en lutte !