Les autorités pro-UE de Kiev issue du coup d’état d’EuroMaydan s’appuyant ouvertement sur des milices nazies mises en place par l’Axe Union Européenne / USA signent une nouvelle fois leur caractère fasciste et profondément anti-démocratique.
Après avoir procédé à une réhabilitation des collaborateurs fascistes des troupes nazies lors de la seconde guerre mondiale (et après) de l’UPA de Bandera et Choukevitch, la junte eurofasciste de Kiev de l’oligarque Poroschenko et de l’homme de main des USA Iatseniuk tente depuis des mois de faire interdire le parti communiste ukrainien. Mais qui d’autre que les fascistes veulent interdire le parti défendant les travailleurs? Quel démocrate, en France, peut laisser faire cela sans réagir? Le procès intenté est tellement grotesquement politique que les juges ukrainiens se sont dessaisis de l’affaire.
Mais, la junte aux ordres de l’impérialisme capitaliste euro-atlantique ne désarme pas. Pour mettre en coupe réglée l’Ukraine (lire ici Vague de privatisations en Ukraine, femeture des mines dans le Donbass : UE et USA se partagent le pays !), il est impératif de faire taire toute opposition populaire. A commencer par les communistes. Et par la force des canons comme le montre la sanglante opération militaire de répression qui frappe le Donbass depuis presque un an maintenant. Comme d’habitude, la manoeuvre déjà rodée dans les institutions européennes – souvenons nous rapport Lindblad – consiste à interdire soit disant dans un même mouvement « le communisme et le fascisme » dans un mouvement qui dans les faits fait la promotion du second pour réprimer le premier. On ne sait d’ailleurs que trop, de Pinochet à Suharto en passant par Mc Carthy, de Pétain à Mussolini et Hitler que l’interdiction et la répression des communistes est caractéristiques des régimes fascistes.
La duplicité des médias capitalistes occidentaux apparait une nouvelle fois. Diffusant un double discours hypocrite faisant mine de défendre le pluralisme politique et les droits de l’opposition uniquement lorsque cela sert leurs intérêts, relevant de la savante opération de guerre de communication, dans la plus pure tradition du bourrage de crane et de la propagande des fauteurs de guerre. Mais lorsque leurs alliés, de Kiev à Ryad en passant par Séoul ou Bogota répriment férocement toute opposition, il n’est alors plus aucun de ces « journalistes » pour s’insurger et mobiliser l’opinion, agissant comme leurs prédécesseurs de Je suis partout et Radio Paris.
Alors que l’Union Européenne et les Etats Unis ont laché leurs loups sur l’Ukraine, chacun, communiste ou non, doit se souvenir des vers de Niemoller : « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste… »
Il est encore temps de réagir, de se mobiliser et d’agir pour défendre la liberté. No Pasan !
JBC pour www.initiative-communiste.fr – @PRCF_
Ukraine : Un projet de loi pour interdire l’idéologie communiste et le KPU va être déposé
Dans une interview donné sur une chaîne ukrainienne, le ministre de la justice (sic) ukrainien, Pavlo Petrenko (du parti « Front populaire » d’Arseni Iatseniouk) a déclaré que « le gouvernement, en collaboration avec les députés, les scientifiques de l’Institut de la mémoire, travaillons sur un projet de loi qui sera bientôt soumis au Parlement. Il portera sur l’interdiction de l’idéologie communiste et fasciste ».
Petrenko a déclaré que le projet de loi prévoit aussi un mécanisme législatif pour interdire les partis politiques. « L’interdiction du Parti communiste ne résout pas le problème, car ils peuvent s’enregistrer avec un nom différent » a déclaré le ministre.
Ce projet de loi « met effectivement un terme à un débat vieux de 23 ans portant sur l’existence, ou non, en Ukraine, de l’idéologie communiste ». Selon lui, le projet de loi prévoit la dissolution des forces politiques, qui ont publiquement soutenu l’idéologie communiste ».
Pavlo Petrenko déclare que l’Ukraine se revendique clairement du nationalisme et exprime l’espoir que les députés apporteront « suffisamment de voix pour faire passer cette loi. » Petrenko, par cette pirouette, parvient à protéger les partis néonazis « alliés » du gouvernement (Svoboda, radical, UNA-UNSO, Pravy sektor …) puisque les références nationalistes seront exclus du champ lexical du fascisme.