Réuni à Barcelone, le sommet de l’Union européenne dont faisaient partie Jacques Chirac, Lionel Jospin et Marie-George Buffet a décidé qu’EDF-GDF, créée par la loi Marcel Paul de nationalisation des industries du gaz et de l’électricité, serait privatisée ; les députés communistes, sauf trois d’entre eux, se sont déshonorés en votant la loi de dénationalisation.
Cette privatisation produit aujourd’hui un scandale majeur : la PDG de GDF-Suez vient de se voir attribuer 7 700 000 euros en « stock-options », et son vice-président, 2 800 000 euros.
A qui fera-t-on croire que ces deux beaux messieurs ont besoin de tant d’argent ? Et cet argent, prélevé sur la valeur que les ouvriers ont ajouée aux produits que vend l’entreprise, à qui fera-t-on croire que les ouvriers le devraient à ce PDG et à son second ?
Ce scandale est un scandale de plus à inscrire sur une liste déjà longue comme les jours sans pain que les travailleurs connaissent de plus en plus.
Les salariés qu’emploie EGF sur les terminaux méthaniers des Bouches du Rhône et de la Loire atlantique ressentent ce scandale : ils se sont mis en grève.
Ils ont raison comme ont raison tous les travailleurs qui luttent contre l’exploitation capitaliste. Nous les soutenons et nous revendiquons que les industries du gaz et de l’électricité soient renationalisées en respectant l’esprit démocratique de la loi Marcel Paul, et que Suez, grande banque d’affaire, soit nationalisée avec la même exigence de faire avancer la démocratie.
Nous soutenons les travailleurs qui combattent l’exploitation capitaliste et nous revendiquons de soumettre les grands moyens de produire et d’échanger à un régime national de propriété qui reverra les rémunérations scandaleuses des PDG et autres profiteurs au musée des horreurs capitalistes.