Pôle position du 25 décembre 2010
Le Pôle de Renaissance Communiste en France s’exprime sur la Toile.
RECTEURS DE LA HONTE: ils reçoivent une « prime de licenciementS » pour casser l’Education nationale
Les recteurs sarkozystes, qui auront réalisé les « objectifs assignés » par le ministère, tout particulièrement les suppressions massives de postes, de classes, d’établissements scolaires, de classes prépas et post-bac, tout en harcelant les profs sans cesse accablés de mépris et de tâches nouvelles, toucheront jusqu’à 22 000 euros de prime pour leur petit Noël.
Sarkozy avait annoncé qu’il y aurait moins de fonctionnaires mais qu’ils seraient mieux payés. La première partie de la promesse a été très bien tenue: 96 000 postes supprimés dans l’Education nationale depuis l’an 2000! C’est en réalité, sans que les médias aux ordres ne s’en émeuvent jamais, le plus grand « plan (dit) social » de France chaque année: et il va de pair avec une dégradation sans précédent de la formation des maîtres, des conditions de travail, des effectifs par classes, par le creusement insensé des inégalités socio-culturelles, par l’abaissement PROGRAMME du niveau d’instruction et de la valeur des diplômes, par une aide indécente aux établissement PRIVES où, en proportion, on supprime bien moins de postes que dans le public; avec également, -et c’est sans doute le pire à long terme-, la mise en place d’une désatreuse « culture d’entreprise » de l’Education nationale qui vise à aligner cette institution héritée de la Révolution française, sur l’anti-modèle anglo-saxon, dit « européen ».
La deuxième partie de la promesse sarkozyste, augmenter les (HAUTS) fonctionnaires en prenant sur l’énorme « manque à payer » des suppressions de postes, est elle aussi comme on voit, en train d’être tenue au moment où les salaires des fonctionnaires reculent en pouvoir d’achat réel (au nom de la maudite « monnaie unique »!), non seulement parce qu’ils décrochent de l’inflation, mais parce que désormais les fonctionnaires doivent payer en sus pour les cotisations retraites l’équivalent d’une journée de salaire mensuel…
Nous espérons notamment que la rectrice de Lille, qui est en guerre déclarée avec les syndicats de son académie, et qui a même tenté d’utiliser les pétitions du SNES contre la réforme Chatel pour dresser des listes d’enseignants et pour les sanctionner indirectement, obtiendra le maximum de cette prime de la honte. Elle a bien mérité, sinon du service public, tout au moins de l’UMP, de l’Union européenne, du MEDEF et de la Non-République française que devient de plus en plus le « French Euroland » sarkozyste.
PS: Vive la langue française dont la subtilité nous permet, -ce ne serait pas le cas dans d’autres idiômes-, de bien distinguer entre la « prime de licenciement » que recevra peut-être, après des semaines de luttes, l’ouvrier précaire licencié pour cause de délocalisation, et la « prime de licenciementS » que touchent indécemment les très morales personnes chargées de dégraisser les effectifs quand elles ont fait leur sale boulot au profit du MEDEF et de l’Union Maastrichtienne Patronale…