VICTOIRE DU PEUPLE BOLIVIEN.
60%. C’est par ce résultat sans appel que le projet de nouvelle Constitution que proposait Evo MORALES et les forces progressistes de Bolivie a été adopté par le peuple de Bolivie.
Cette victoire arrive au bon moment car l’impérialisme yankee et la réaction intérieure, faisant fi de l’intérêt national, tentent depuis des mois de plonger le pays dans le chaos, multipliant les provocations, les affrontements, menaçant l’intégrité de la Bolivie par des menées sécessionnistes.
Dans les régions riches du pays la propagande anti-indienne, anti-pauvres, connaît un certain succès. Phénomène bien connu de division des masses populaires. Marx en son temps écrivait : « L’ouvrier anglais ordinaire déteste l’ouvrier irlandais comme un concurrent qui abaisse son niveau de vie. Il se sent à son égard membre d’une nation dominatrice, devient, de ce fait, un instrument de ses aristocrates et capitalistes et consolide ainsi leur pouvoir sur lui-même. Des préjugés religieux, sociaux et nationaux le dressent contre l’ouvrier irlandais. Il se conduit envers lui à peu près comme les blancs pauvres envers les noirs dans les anciens Etats esclavagistes de l’Union américaine. »(lettre à Meyer et Vogt 1870).
Le même processus frappe en Italie du Nord où la « Ligue » d’Umberto BOSSI rassemble ceux qui ne veulent pas « payer pour les Italiens du Sud » et on peut, hélas, trouver ce type d’attitude politique en maints endroits et toujours au service des mêmes intérêts, ceux du capitalisme.
Mais la légitimité démocratique de Morales et du processus révolutionnaire, confirmée de façon éclatante, malgré tous ces obstacles et une débauche d’argent par les partisans fascisants du NON, crée une situation politique bien plus favorable.
La tradition de lutte de la classe ouvrière bolivienne, l’accès des peuples amérindiens à la citoyenneté, le combat pour la souveraineté et la dignité nationale, sont des leviers aux mains du gouvernement populaire.
Soulignons avec force, face aux « bobos », imprégnés de l’idéologie besencenot-sarkoziste du nihilisme national, que c’est bien le lien entre la lutte pour le socialisme ET pour l’unité et l’intégrité nationales qui sont les clefs du succès pour les forces progressistes et révolutionnaires.
De même que leur attachement à l’internationalisme tel que l’ALBA le concrétise, un internationalisme respectueux des souverainetés populaires permet aux pays membres de cette union de marcher ensemble et donc plus forts vers le socialisme. Une ALBA anti-thèse de l’Union Européenne faite par et pour le capital.
Qui plus est l’appropriation par les Boliviens des richesses de leur pays, grâce aux nationalisations, la réforme agraire qui s’approfondit, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, bref tous les changements démocratiques que Moralès introduit dans son pays, sont soutenus par une majorité plus déterminée que jamais.
Les impérialistes et leurs hommes de mains auraient tort de croire que la patience du peuple est sans limites. Certes elle est immense. Mais la subversion terroriste des capitalistes et de leurs bandes se heurte et se heurtera à la volonté majoritaire d’un peuple de bâtir une Bolivie plus juste marchant vers le socialisme et qui saura riposter sans trembler si cela devenait nécessaire.