Statut de la Fonction publique hérité de la Résistance, bac national s’effaçant derrière Parcoursup et derrière la sélection universitaire renforcée, destruction généralisée des filières de formation et des disciplines scolaires, suppressions de postes, mise en concurrence des lycées et des élèves sommés de devenir des auto-entrepreneurs de leur formation, loi sur « l’école de la confiance » corsetant la liberté d’expression des professeurs, ouvrant la voie à des lycées d’élites co-financés par le privé, imposant le financement public des maternelles privées, instaurant les expérimentations locales déorgatoires aux statuts, diffusion impudente de l’idéologie ministérielle et européiste par le canal de l’école, c’est à une casse généralisée des acquis laïques, démocratiques que l’on assiste sous l’égide du gouvernement Macron-Philippe-Blanquer.
Le fond des choses n’est même plus dissimulé: profitant d’un reste de naïveté de certains enseignants à l’égard de ce qu’ils croient être « l’Europe », le ministre ne cache même plus que son objectif est d’aligner la France sur les standards très régressifs en matière d’éducation des Länder allemands ou du contre-modèle anglo-saxon, le tout en liaison avec la désasteuse loi sur la Fonction publique prévoyant entre autres le recours massif aux contractuels précarisés et sous payés, la destruction de 120000 postes de fonctionnaires, la privtaisation de nombreuses missions et la remise en cause des stauts par la disparition du paritarisme qui permettait une trasparence des carrières et des promotions, c-est-à-dire l’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis des pouvoirs locaux.
À l’arrière-plan, un énorme enjeu de classes: l’abaissement des contenus enseignés, des qualifications, donc des salaires, la fin des diplômes nationaux associés aux statuts et aux conventions collectives, l’ajustement structurel néolibéral de l’école sur la casse du code du travail, la précarisation générale du salariat et la privatisation générale de la France qui sont orchestrées par l’UE et appliquées avec zèle par Macron-MEDEF. Ce n’est pas de cette UE néolibérale, supranationale, adossée aux guerres de l’OTAN et destructrice des acquis sociaux que rêvaient Victor Hugo ou Jean Jaurès.
Ce supranationalisme liberticide relayé par Macron est le contraire de l’internationalisme véritable qui veut la coopération à égalité entre peuples souverains.
Alors que dans de nombreux lycées, les professeurs souvent soutenus par les parents d’élèves se battent contre les contre-réformes des lycées et du Bac sous des formes variées (boycott des basc blancs, notation 20/20, grèves locales, AG, démissions collectives de la fonction de professeur principal…), le PRCF et les JRCF appellent les enseignants, les lycéens et étudiants, les parents d’élèves, tous les travailleurs et citoyens à faire du 19 mars une énorme journée de lutte.
Faisons converger le monde de l’école, les travailleurs en lutte contre les privatisations (ADP, SNCF, EDF, ONF, Poste…), contre les délocalisations, contre l’asphyxie maastrichtienne de l’hôpital public, associons les syndicalistes de lutte, les Gilets jaunes en lutte pour la souveraineté populaire et l’augmentation des salaires. Forgeons dans l’action la convergence « tous ensemble en même temps » contre le régime antisocial et antinational de Macron, pour une République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme.
Commission Ecole du PRCF