Ce gouvernement qui ne parle que de « dialogue social » et de « parole aux salariés » à propos de la prétendue loi Travail, s’apprête à passer en force en brandissant le 49-3.
Et pour cause, car Valls risque fort de ne pas disposer d’une majorité pour voter ce projet rejeté majoritairement par les Français et dont le point majeur est maintenu : l’article II de la loi El Khomri inverse en effet la hiérarchie des normes puisque l’ « accord » d’entreprise (le plus souvent arraché par le patron sur la base d’un chantage, et en triant ses interlocuteurs salariés !) l’emporterait désormais sur l’accord national de branche même si le premier est plus régressif que le second en matière de temps de travail, d’H.S. et, en dernière analyse, de rémunération des salariés. Ce dispositif permettrait au patronat, partout où il n’y a pas de syndicats de lutte, de faire du chantage à l’emploi pour tirer vers le bas les conditions de travail et de rémunération, dynamiter les accords nationaux (l’échelon national est de loin le plus favorable au « tous ensemble » des salariés alors que l’accord d’entreprise permettra au patronat de pratiquer à haute dose le « diviser pour régner ») et d’instaurer une concurrence sauvage entre entreprises rivalisant de moins-disant social : tous les salariés, et avec eux, nombre de petits et moyens patrons seraient tirés vers le bas !
Dictée au nom de l’UE par un Français, le commissaire européen Moscovici (dont la lettre de cadrage à l’adresse du gouvernement français était rédigée… en anglais !), cet euro-diktat est une nouvelle preuve de la nocivité de la troïka MEDEF-UE-gouvernements maastrichtiens (les LR ne critiquant le projet que parce qu’il ne va pas assez loin dans la régression !).
Il s’agit aussi pour le pouvoir de couper court à la mobilisation des jeunes et des salariés les plus combatifs. Ceux-ci aspirent pourtant de plus en plus au « tous ensemble et en même temps » et à la grève inter-pro reconductible (et non plus au ruineux « chacun pour soi et successivement) pour stopper l’offensive générale menée contre le monde du travail. A quand, MM. les dirigeants confédéraux, une manif nationale de combat à Paris pour appeler à bloquer les profits, à refuser l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes et à relancer l’emploi et le produire en France, les salaires, les acquis sociaux, les services publics ?
En tout cas, les salariés et les jeunes les plus conscients ne manqueront pas d’observer à la loupe les votes parlementaires et gare à ceux qui n’auront pas censuré ce texte scélérat et son mentor, le gouvernement Valls, quand il s’agira de retourner aux urnes !
POUR UNE MANIFESTATION NATIONALE DE COMBAT A PARIS, DÉNONÇANT L’ENSEMBLE DES MAUVAIS COUPS COMMANDITES PAR VALLS-MEDEF ET PAR L’UNION EUROPÉENNE !
Avant qu’ils n’aient détruit la France et les acquis sociaux, SORTONS DE L’EURO, DE L’UE, DE L’OTAN ET DU CAPITALISME !