Chaque jours la collection de casseroles En Marche s’agrandit. C’est que loin de « renouveler » la vie politique, le parti de Macron recycle les affairistes, les opportunistes ainsi que les vieilles barbes du PS et de l’UMP. Et si on fait la liste des affaires traînées par les candidats de Macron, on peut confirmer que les casseroles des uns et des autres commencent à faire un vacarme assourdissant. Sauf que les médias des milliardaires et aux ordres du pouvoir se taisent. Faisant silence pour continuer à pousser en avant la campagne du banquier qui se prépare depuis l’Elysée et sous les ordres du MEDEF et de la Commission Européenne à exploser le Code du Travail à la faveur de l’été.
Avec Macron les affaires En Marche :
On se souvient que durant la campagne présidentielle les affaires Macron ont été soigneusement étouffées par les médias du système. Telle l’affaire concernant le patrimoine du riche banquier, volatilisé mystérieusement. L’ex-bras droit et ministre des finances de Hollande prétendant avoir dépensé un smic par jour pour justifier de la disparition de sa fortune personnelle. Si c’est vrai, il y a un vrai danger à donner les pleins pouvoirs à un homme aussi dépensier.
Et bien les candidats d’En Marche ne dépareillent pas de leur leader. Circonscriptions après circonscriptions, les électeurs doivent savoir que les candidats d’En Marche sont nombreux à traîner des affaires. Il n’y a pas seulement Ferrand. De quoi inviter les électeurs à refuser de se laisser duper. Quelques exemples à travers la France. Il est important de préciser qu’à l’image du ministre candidat et député PS du Finistère Richard Ferrand, En Marche n’a quasiment retiré aucune de ses investitures, malgré les affaires.
-
Système d’emplois fictifs ? l’une des composantes principales d’En Marche, le MODEM dans le viseur de la justice
L’une des composantes de En Marche, c’est le MODEM, ce vieux parti du centre droit, dont Macron a fait de l’ancien ministre de Balladur son ministre de la justice… Le renouvellement est en marche, ou pas.
Mais le Modem est désormais dans le viseur de la justice après un signalement fait par un ancien collaborateur parlementaire des eurodéputés MODEM au parlement européen qui pourrait mettre en évidence un système d’emplois fictifs tout à fait similaire à celui dénoncé dans l’affaire visant le FN. Le parti aurait fait payer une partie de ses salariés (une dizaine selon radio France) en tant que collaborateurs parlementaires des députés européens. Les révélations parues dans la presse indiquent ainsi le cas de la secrétaire personnelle de l’actuelle ministre de la justice – Bayrou – qui aurait été rémunérée en tant qu’assistante parlementaire de Marielle de Saernez, également ministre de Macron. D’après Médiapart, le ministre de la Justice aurait pris son téléphone pour menacer directement la rédaction du service public. Des méthodes totalitaires qui ne surprennent pas lorsque l’on sait que Macron à l’Elysée a sélectionné les journalistes lors de son premier déplacement international, au Mali…
-
Soupçon d’évasion fiscale pour le candidat En Marche dans la 6e du Rhône
La presse locale accuse Bruno Bonnell, candidat dans la 6e circonscription du Rhône, d’être impliqué dans une affaire d’évasion fiscale. Sans doute pas bien choquant pour le candidat d’un ex-ministre qui lors de son passage à Bercy n’a pas fait grand chose pour lutter contre les paradis fiscaux et qui était conseiller de Hollande lors de l’affaire Cahuzac. D’après Médiacités Lyon, il a ouvert deux sociétés au Delaware, considéré comme un paradis fiscal. “Je comptais y établir la base américaine de mes activités de jeux en ligne. Les aléas de la vie m’ayant forcé à revenir en France en août 2007, cette société est en sommeil depuis”, a expliqué l’ancien PDG d’Atari à Lyon Capitale. Le Delaware “est aussi un lieu où l’on peut monter des sociétés rapidement”, a-t-il ajouté dans Mediapart. Le Delaware est surtout une plateforme de l’optimisation fiscal comme l’ont démontré encore récemment les enquêtes de Cash Investigation. Ce n’est pas tout, d’après un jugement de divorce de 2011 exhumé par Mediapart, Bruno Bonnell aurait “entièrement restructuré son patrimoine, y compris en utilisant judicieusement un endettement qui pourrait être qualifié de colossal, afin d’éluder l’impôt de solidarité sur la fortune d’abord et l’impôt sur le revenu”. Le site d’investigation souligne aussi que la société Infrogrames, qu’il a quitté en 2007, a été condamnée l’année suivante à verser 40.000 euros à l’Autorité des marchés financiers. Bruno Bonnell aurait “artificiellement fait varier le cours de son titre”.
Rien que de très normal apparemment pour En Marche et le président Macron. Rappelons que ce dernier et ses députés ont prévu d’augmenter de près de 2 points la CSG, impôt frappant lourdement l’ensemble des salaires et retraites des travailleurs.
source
-
Un patron pratiquant le harcèlement moral ? 1ère circonscription des PO (64): la justice enquête sur Romain Grau
Romain Grau, candidat dans la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Perpignan pour “harcèlement moral”. D’après France Bleu Roussillon, les salariés de EAS Industries (entreprise de maintenance aéronautique de l’aéroport de Perpignan), dont Romain Grau est directeur général, seraient victimes de surmenage et burn out. 10% de l’effectif serait en arrêt maladie de longue durée (source)
Mais cela, il n’y a pas de doute, ce n’est pas important pour un président et son parti dont l programme est d’exploiter l’ensemble des travailleurs au maximum en réduisant les salaires, en supprimant le CDI, la durée légale du travail, et en permettant aux patrons de licencier comme un claquement de doigts!
-
Nord : Faux et usage de faux pour Houmria Berrada, candidate En Marche dans le Nord
Investi par En Marche dans le Nord, la candidate Houmria Berrada a été condamnée en 2011 pour « faux et usage de faux document administratif » d’après les révélations du journal La voix du nord. La candidate de Macron a été condamnée à 8 mois de prisons avec sursis pour avoir fabriqué un faux diplôme de l’université de Dijon afin d’intégrer l’école d’avocats . Il est vrai que ce n’est pas surprenant que En Marche ne s’embarrasse pas de ce genre de détail, lorsque l’on sait par ailleurs comme l’a montré le journal Marianne que Macron sait habilement présenter son CV…
On est bien loin des engagements de Macron à ce que la « probité » soit une condition incontournable des candidats En Marche. Le non retrait de l’investiture à cette candidate démontre que Macron et son parti ont une drôle de conception de la probité. Inquiétant et qui mérite un vote sanction contre En Marche dans les urnes partout en France.
-
Déclaration Homophobe : Olivier Sera mis en cause pour ses propos en 2012
Recrutant dans les rangs de la droite dure, LREM a fait appel à Olivier Serva en Guadeloupe, un homme connu pour ses propos homophobes, assimilant en 2012 sur un plateau de télévision l’homosexualité à une « abomination ».
Véronique Avril, chargée de mission à la Ville de Paris et candidate dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, est également inquiétée par la justice après des révélations de Mediapart qui l’accuse d’avoir agi en marchand de sommeil. Le site d’investigation révèle qu’elle aurait acheté en 2011 un appartement insalubre et l’aurait loué à un prix au-dessus du marché. Ce logement a fait l’objet d’un arrêté de péril en 2004 et en 2008. Le site d’investigation rapporte que Véronique Avril était bien au courant de l’état de l’appartement. Cette dernière plaide la bonne foi, sur le mode « c’est pas moi, c’est la mairie »… Elle explique “qu’à la mairie, on lui a assuré que des travaux dans l’immeuble étaient en train de d’être réalisés et que l’arrêté serait bientôt levé”. Il demeure qu’un propriétaire peut difficilement ignoré qu’un appartement est insalubre et qu’un arrêté de péril en vigueur est connu de l’acquéreur lors de la vente Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête.Ce qui n’a pas conduit En marche à retirer l’investiture à cette candidate…
Le Conseil représentatif des associations asiatiques de France (Craaf) accuse le candidat de Macron dans la 9e de Paris d’avoir détourné des fonds lorsqu’il en était président. D’après le courrier de plainte, que le quotidien Le Parisien a pu consulter, Buon Tan aurait versé 13.500 euros à une association culturelle – dont le trésorier est son beau-frère- et 3.000 euros à une association locale de tennis de table…
-
Fraude à la sécurité sociale ? Une candidate d’En Marche en arrêt maladie mais en campagne ? – circonscription du Var
La candidate REM à La Seyne-sur-Mer, Emilie Guérel, est poursuivie pour fraude à l’assurance-maladie… par un autre candidat macron-compatible Jean-Pierre Colin (UDI). Professeur d’anglais, Émilie Guérel serait en congé maladie depuis décembre. Or, tel un employé lambda pris sur le fait à cause des réseaux sociaux, sa page Facebook montre clairement qu’elle profite de son congé pour faire campagne sur le terrain. Le tribunal de grande instance de Toulon sera chargé de trancher la question.(source)
-
Menace de mort contre un opposant : 4e circonscription des bouches du Rhône à Marseille
Dans la 4e des Bouches du Rhône, là où se présente Mélenchon, c’est le suppléant de la candidate En Marche, Corinne Versini, Ousmane Diallo qui a été mis en cause sur France Inter pour des propos violents par une auditrice. Voici les propos qui auraient été tenus lors d’une conversation enregistrée à l’encontre du candidat PS Mennucci « Je les ai revus. Ils m’ont dit que ce gros porc-là, si ce n’était pas la politique, il aurait disparu. La seule chance qu’il a, à l’heure actuelle, c’est qu’il est sous le feu des médias, sinon il lui serait arrivé comme à l’autre… Tu te souviens de Piat, elle s’est fait tuer à Hyères ! Elle aussi, elle avait trop ouvert sa gueule. Ils veulent détruire Patrick parce qu’il a des trucs avec Guérini, il a mis les projecteurs sur Guérini. » (source)
-
Condamné à l’inégibilité, il est candidat d’En Marche – 1er circonscription de Haute-Garonne
Pierre Cabaré, investi par La République en marche (LREM) sur la 1ère circonscription de Haute-Garonne a été condamné à une peine inéligibilité de 1 an comme le rapporte La Dépêche du Midi :
« Ce prothésiste dentaire de 59 ans, qui est passé par tous les spectres de la vie politique locale (France Ecologie, UDI, Cap21), a été condamné en 2003 à un an d’inéligibilité par le Conseil constitutionnel. En cause, la gestion de son compte de campagne lorsqu’il était candidat divers droites aux élections législatives de 2002 sur la 1ère circonscription de Haute-Garonne. M. Cabaré n’avait alors ni mandataire financier ni compte bancaire spécifique pour la prise en charge de ses frais de campagne, ce que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques impose à tout candidat. Toutes les dépenses engendrées par sa campagne électorale transitaient par un compte courant personnel. Conséquence : ses comptes de campagne avaient été rejetés par la Commission nationale des comptes de campagne et le Conseil constitutionnel l’avait sanctionné d’une peine d’inéligibilité. »
La commission d’investiture d’En marche impose soit disant entre autres critères pour se porter candidat, de « ne pas avoir été condamné à une peine d’inéligibilité ». Force est de constater que ce n’est pas le cas. Combien d’autres candidats de En Marche sont dans cette situation ? Les électeurs devront se poser la question dimanche !