Alors que les luttes, les grèves dures se multiplient ou s’annoncent dans l’industrie, de la métallurgie à l’automobile, dans les services publics (hôpital, Education Nationale), en passant par l’agriculture, le PRCF lance un appel non seulement à soutenir le tous ensemble, mais aussi à se donner les outils d’un débouchés politiques pour le faire grandir et gagner.
Appel aux travailleurs mobilisés, aux syndicalistes de classe et aux militants du mouvement populaire.
Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)
24/10/1024
Appel aux travailleurs mobilisés, aux syndicalistes de classe et aux militants du mouvement populaire.
Face à la très fiévreuse situation nationale et internationale, tant sur les plans économiques que sociaux, démocratiques voire diplomatiques, nous soumettons cette analyse du moment actuel à l’ensemble des acteurs du mouvement populaire qui ne se sont pas résignés au pire, et leur tendons la main fraternellement pour enfin faire front TOUS ENSEMBLE ET EN MÊME TEMPS.
I – NOUS VIVONS LE TEMPS DES CRISES !
- Une crise générale du capitalisme qui, en écrasant partout les salaires et les acquis sociaux, engendre également une crise de surproduction explosive, notamment dans le BTP ou encore l’automobile, tant il devient de plus en plus impossible de consommer la production mondiale.
- Une crise générale de la domination américaine sur le monde, car la grande majorité des humains (Eurasie, Afrique, Amérique latine…) rejette l’hégémonie du dollar et du grand capital euro-atlantique. A quoi le bloc USA-UE-OTAN répond par la marche à la guerre mondiale et par la fascisation !
- Une crise de l’Union européenne qui cache de moins en moins son contenu antisocial, belliqueux et fascisant, tant l’Euro s’est imposé comme une économie servant à broyer les conquêtes sociales, l’OTAN comme son « partenaire stratégique » en marche vers la guerre mondiale contre Moscou, Pékin, Téhéran et Pyongyang, et le régime pronazi de Kiev ou encore le boucher fasciste Netanyahou comme des alliés de premiers choix pour persécuter les communistes et les syndicalistes en Europe de l’Est ou pour écraser les peuples résistants du moyen-orient et leurs droit à l’indépendance nationale.
- Une crise enfin de la Vème « République » qui, piétinant le NON populaire à la Constitution européenne, le soulèvement des Gilets jaunes, ou encore le rejet majoritaire de la contre-réforme des retraites, bafoue la souveraineté du peuple français tout en construisant une « souveraineté européenne », autrement dit un « saut fédéral européen », pour faire émerger un Etat européen dominé par Berlin et Washington et non par les peuples.
Tout cela annonce de grands affrontements de classes nationaux et mondiaux qui peuvent donner le pire (fascisme et guerre mondiale), ou le meilleur (révolutions populaires et démocratiques) selon que les travailleurs se montreront des spectateurs résignés ou bien qu’ils prendront l’offensive. Mais la classe ouvrière mondiale monte déjà victorieusement à l’assaut ces derniers temps. En témoignent les grèves dures et victorieuses en Inde, au Québec, au Mexique, en Grande-Bretagne, en Corée du Sud et aux USA (Boeing, Dockers, Stellantis…).
Et nous dans tout ça ?
II – LE GOUVERNEMENT BARNIER FAIT LA GUERRE AU(X) PEUPLE(S)
Exécutant des marchés financiers et de l’UE-OTAN, Macron a violé l’aspiration populaire au changement en nommant à Matignon un eurocrate (Barnier) otage des députés lepénistes. Le but réel du nouveau gouvernement est de:
- doubler les budgets de surarmement pour engager la France dans une guerre folle et suicidaire contre la Russie avec le reste de l’OTAN ;
- rafler 60 milliards d’euros sur le dos des travailleurs (ouvriers, employés, petits paysans et artisans, agents des services publics, cadres moyens…) pour satisfaire les « marchés financiers », rentrer dans les clous des règles de l’austéritaire Euro, tout en continuant de surexploiter le monde du travail, de délocaliser l’industrie française (Sanofi, Lactalis…) et de privatiser le service public (SNCF, EDF…) ;
- Taper d’autant plus fort sur les travailleurs immigrés qu’ils veulent protéger les actionnaires du CAC 40 qui cassent la France et ses conquêtes sociales…
III – AGIR SUR QUATRE FRONTS!
Nous sommes donc en légitime défense. C’est pourquoi, attaqués de toutes part, nous devons à la fois :
- défendre le progrès social et relancer la lutte pour le socialisme, et pour commencer exiger la nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie, à commencer par Sanofi, Lactalis, le secteur automobile, les banques, la grande distribution, etc. afin de sauver le « produire en France » et de reconstruire les services publics, la Sécu et les retraites par répartition ;
- reconstruire la souveraineté populaire et l’indépendance nationale de la France qui doit cesser d’être une semi-colonie des USA, de ses fonds de pension, de son OTAN, du tout-anglais envahissant. Il faut d’urgence dialoguer avec TOUS les pays, tendre une main fraternelle à l’Afrique, soutenir les luttes des travailleurs des Outremers ;
- abattre la fascisation dont le RN n’est que la partie émergée. A l’arrière-plan, combattons l’Etat policier des Darmanin et Retailleau. La Macronie n’est pas un rempart à la fascisation, c’est un tremplin qui conduit Le Pen à l’Elysée avec demain la répression sanglante du mouvement populaire ;
- défendre la paix mondiale ! La France doit tordre le bras à Netanyahou, fauteur de guerre mondiale, et le ramener à la table des négociations. Mais doit aussi et sans plus tarder reconnaître l’indépendance nationale de la Palestine, cesser de livrer des armes au régime de Kiev, mener partout (Donbass, Proche-Orient, Taiwan, Corée, Cuba…) une politique de dialogue avec tous les peuples, promouvoir partout l’égalité des sexes, les Lumières, l’environnement et avant tout, la paix mondiale dont tout dépend !
IV – LUTTER POUR GAGNER…
… Et pas pour « témoigner » !Pour cela la stratégie de la CFDT qui dirige « l’Intersyndicale » est perdante à tous les coups comme on l’a vu sur les retraites. Rien à attendre du dialogue social bidon alors que tout est cadré par l’UE. Rien à attendre de l’UE et de l’euro construits de A à Z pour museler les peuples et servir la finance. Rien à attendre de l’OTAN qui n’est que l’exécutant de l’impérialisme américain affrontant les Russes par Ukrainiens et Européens interposés. Rien à attendre du PS européen qui, derrière Glucksmann, est aussi belliqueux que Macron à l’Est !
La question n’est pas de savoir comment on va payer la prétendue dette et obtempérer aux diktats de l’UE, elle est plutôt d’oser reprendre la main en se souvenant de notre Révolution: « le peuple souverain s’avance, tyrans, descendez au tombeau ! ».
Et comme les ouvriers américains, mexicains et canadiens victorieux, luttons tous ensemble jusqu’à satisfaction, pas en défilant une fois par mois pendant que le gouvernement accumule les mauvais coups à coups de matraque et de 49/3, mais bien en construisant REELLEMENT la grève dure et combative et le blocage des profits capitaliste partout en France.
V – UNION, ACTION ET RECONSTRUCTION !
La colère est immense contre ce gouvernement Barnier, marionnette du MEDEF, de l’UE-OTAN et de Le Pen. Pour le vaincre et reconstruire une France vivable pour tous, il faut :
- soutenir la reconstruction du syndicalisme de classe sans avoir peur d’appeler à bloquer le profit capitaliste comme ce fut le cas en 1936, lors du vrai Front populaire, ou en 1968 ;
- aider le PRCF à reconstruire un vrai Parti communiste de combat, un parti marxiste-léniniste appuyé sur la classe ouvrière dans toutes ses composantes, soutenu par une Jeunesse franchement communiste et un grand Front antifasciste, pacifique, populaire, patriotique et écologiste.
VI – DES MOTS D’ORDRE POUR PERCUTER !
Dans nos manifs, nous n’avons pas besoin de « défilés festifs » (car il n’y a pas de quoi faire la fête bon sang !) ni du flonflon de certaines camionnettes syndicales, mais plutôt de slogans de lutte :
– l’argent pour les salaires, pas pour la guerre! / L‘argent pour l’hôpital, pas pour la guerre mondiale! / Des sous pour l’enseignement, pas pour le surarmement!
– Gouvernement Barnier, c’est la double peine / C’est l’otage de Le Pen et d’l’Union européenne !
– Non, non, non aux délocalisations / Non, non, non aux privatisations ! / Union, action, nationalisations !
– A bas l’UE, l’Euro le FMI / Nationalisons, notre industrie !