Hénin-Beaumont, c’est une ancienne ville minière du Pas-de-Calais, au pied des terrils, des mines et des usines fermées comme Metaleurop. La ville est limitrophe de Noyelles celle d’un des plus grands hommes politiques français, Maurice Thorez. Mineur de fond, syndicaliste CGT, militant communiste, il devient dirigeant du PCF. À la libération, il est ministre dans le gouvernement issu du Conseil National de la Résistance. C’est à lui que l’on doit les statuts de la Fonction Publique. Il est alors le dirigeant du premier parti de France, recueillant 29% des suffrages.
C’est pour cela qu’à Hénin-Beaumont la maison de quartier située à côté du stade Delabre a été nommée Maison de quartier Maurice Thorez.
La municipalité, tenue désormais par le RN, s’est empressée de la débaptiser sous couvert d’un déménagement pour renommer la maison de quartier, Maison de quartier de la ZAC. Il s’agit ici d’effacer des mémoires Maurice Thorez et avec lui les victoires des travailleurs.
Les communistes avec le PRCF appellent à ne pas laisser faire :
Communiqué du PRCF 62
MARINE LE PEN ET SES SBIRES HENINOIS S’EN PRENNENT AU « FILS DU PEUPLE » !
La mairie pseudo-patriote (RN) d’Hénin-Beaumont débaptise la maison de quartier Maurice Thorez. On lira ci-dessous un certain nombre de réactions.
Étant donné l’apport énorme de Thorez, non seulement à l’histoire du communisme français et mondial*, le PRCF propose aux communistes du Pas-de-Calais de se réunir pour voir quelle riposte commune apporter au RN héninois. Lequel, derrière sa façade « sociale », démontre une fois de plus que l’ADN fondamental de l’extrême droite xénophobe et fascisante est l’anticommunisme. Il est suggéré de s’adresser aussi à la CGT Energie, héritière des combats miniers (Thorez, ancien mineur du Pas-de-Calais fut à l’origine de la nationalisation des Houillères et du statut des mineurs), et aux syndicats de fonctionnaires puisque, devenu ministre d’Etat en 1945, Thorez fut le père du statut des fonctionnaires que Macron veut détruire aujourd’hui. Très active dans la défense de la mémoire communiste en France comme en Pologne, il serait logique que l’Association des amis d’E. Gierek assiste à cette éventuelle réunion exploratoire.
*Ce mineur de Noyelles-Godault fut la figure de proue, avec Georges Dimitrov, du 7ème congrès de l’Internationale communiste où fut adoptée la stratégie de Front antifasciste, populaire et patriotique qui inspira le Front populaire français, puis l’union des résistances antifascistes nationales et mondiales durant la seconde guerre mondiale, sans oublier les prolongements français : création du Front national de lutte pour l’indépendance et la liberté de la France, puis Conseil national de la Résistance, puis réformes sociales de 1945/47, Maurice Thorez devenant le ministre d’Etat du gouvernement De Gaulle pendant que Jacques Duclos présidait l’Assemblée nationale.
Georges Gastaud, secrétaire de la fédération PRCF du Pas-de-Calais