Fidel à 90 printemps ce samedi 13 aout. Un grand salut chaleureux à lui pour tout ce qu’il a apporté à l’Humanité, et avec lui l’ensemble des communistes et du peuple cubain.
Le leader emblématique de la révolution cubaine fête ses 90 printemps, et les cubains et le monde entier avec lui la révolution et Cuba Socialiste. Géant de l’histoire contemporaine, il a survécu à plus de 600 tentatives d’assassinat lancées par les impérialismes capitalistes, résisté à dix présidents américains et participé à un demi-siècle d’histoire:
En 1959, Fidel entre triomphalement à La Havane. Sans formation militaire, ce docteur en droit de 32 ans, à la barbe noire et l’uniforme kaki, à la tête du peuple cubain met en déroute une armée de 80.000 hommes appuyés par les Etats Unis avec ses « barbudos » et renverse Fulgencio Batista, le dictateur pro USA au pouvoir. En appliquant sa « propre doctrine militaire », il a « transformé une guérilla en un pouvoir parallèle, composé d’une guérilla et d’organisations clandestines et populaires », raconte Ali Rodriguez, ex-guérillero et actuel ambassadeur du Venezuela à Cuba. Déjouant les conspirations soutenues par Washington, Fidel a permis que 386.000 Cubains apporte la solidarité internationaliste aux peuples opprimés du Monde, en particulier en Afrique, en Angola, en Ethiopie ou en Algérie, apportant une aide décisive pour débarasser le monde du régime fasciste d’apartheid d’Afrique du Sud, un régime soutenu à bout de bras par l’Occident. De 1958 à 2000, il a échappé à 634 tentatives d’assassinat, selon l’ancien chef du renseignement cubain Fabian Escalante. « Pourvu que nous mourions tous de mort naturelle, nous ne voulons pas que l’heure de la mort s’avance d’une seule seconde », déclarait Fidel, qui se séparait rarement de son pistolet Browning.
Retiré de l’exécutif gouvernemental Cubain, Fidel continue de faire entendre sa voix écoutée dans le monde entier pour la paix, la solidarité internationaliste et pour le communisme
voici la lettre que Fidel a publié dans Gramna aujourd’hui.
Traduction Initiative Communiste, avec tous les coquilles et imperfections que vous voudrez bien nous aider à corriger.
El cumpleaños (L’anniversaire) – par Fidel Castro 13 aout 2016
Demain, je vais avoir à 90 ans. Je suis né dans un territoire appelé Biran dans l’est de Cuba. Ce nom est connu, mais il n’a jamais paru sur une carte. Compte tenu de leur savoir-vivre, il était connu par des amis proches et, bien sûr, pour une partie des représentants politiques (..)
À une occasion, j’ai accompagné mon père à Pinares de Mayari. J’avais huit ou neuf ans. Comme il aimait à parler quand il quittait la maison de Biran! Là-bas il était le propriétaire des terres où l’on plantait la canne à sucre, des pâturages et d’autres cultures de l’agriculture. Mais à Pinares de Mayari il n’était pas seul, mais un locataire, comme beaucoup d’Espagnols, qui étaient propriétaires d’un continent en application des droits accordés par une bulle papale, qui ne reconnaissait l’existence d’aucun des peuples et des êtres humains sur ce continent. Les connaissances transmises étaient déjà en grande partie des trésors de l’humanité.
L’altitude s’élève à environ 500 mètres, sur les pentes des collines et de rochers, où la végétation est clairsemée et parfois hostile. Des arbres et des rochers obstruent le passage ; tout à coup, à une certaine hauteur, un grand plateau qui s’étend approximativement sur 200 kilomètres carrés, avec de riches gisements de nickel, de chrome, de manganèse et d’autres minéraux de grande valeur économique. Sur ce plateau étaient extraits des dizaines de camions par jour de pins de grande dimension et de qualité.
Quelques années avant le triomphe de la Révolution mon père est mort. Avant, il avait assez souffert.
De ses trois fils, le deuxième et le troisième, ils étaient absents, loin. Avec les activités révolutionnaires ils répondaient à leurs devoirs. J’avais dit que je savais qui pouvait me remplacer si l’adversaire réussissait dans ses plans d’élimination. Je riais presque des plans machiavéliques des présidents américains.
Le 27 Janvier 1953, après le coup d’état perfide de Batista en 1952, une page de l’histoire de notre Révolution a été écrite : les étudiants et les organisations de jeunesse, avec le peuple, ont réalisé la première Marche des Torches pour commémorer le centenaire de la naissance de José Martí.
Nous étions déjà convaincus qu’aucune organisation n’était préparée pour la lutte que nous organisions. C’était la confusion totale des partis politiques qui mobilisaient des masses de citoyens, de gauche à droite et au centre, écœurés par la politique politicienne qui régnait dans le pays.
Quand j’eus 6 ans, une enseignante pleine d’ambition, qui enseignait à l’école publique de Biran, avait convaincu ma famille que je devais voyager à Santiago de Cuba pour accompagner ma sœur aînée qui devait entrer dans une école d’un couvent réputée. M’inclure moi était une habileté de la part de l’enseignante de la petite école de Biran. Celle-ci, magnifiquement traitée dans la maison de Biran, nourrie à la même table avec la famille, l’avait convaincue de la nécessité de ma présence. Certainement j’avais une meilleure santé que mon frère Ramon -mort il y avait quelques mois-, et qui fut longtemps mon camarade de classe. Je ne serai pas long, seulement ce furent des années très difficiles, celles de la faim durant cette étape pour la majorité de la population.
Ainsi commença ma vie. Peut-être que j’écrirai, si j’ai le temps, à ce sujet. Excusez-moi de ne pas l’avoir fait jusqu’à présent, bien que j’aie des idées sur ce que l’on peut et l’on doit apprendre à un enfant. Je crois que le manque d’éducation est le plus grand dommage qu’on peut lui faire.
L’humanité fait face aujourd’hui au plus grand risque de son histoire. Les spécialistes dans ces domaines sont ceux qui peuvent faire le plus pour les habitants de cette planète, dont le nombre est passé du milliard à la fin de 1800 à sept milliards au début de 2016. A Combien en sera notre planète dans quelques années?
Les scientifiques les plus brillants, qui se chiffrent actuellement à plusieurs milliers, sont ceux qui peuvent répondre à cette question et bien d’autres d’une grande importance.
Je désire exprimer ma plus profonde gratitude pour les marques de respect, les salutations et les présents que j’ai reçus ces jours-ci, qui me donnent des forces pour répondre en retour par des idées que je transmettrai aux militants de notre Parti et aux organes compétents.
La technologie moderne a permis de scruter l’univers. Les grandes puissances comme la Chine et la Russie ne peuvent pas faire l’objet de menaces d’imposer l’utilisation d’armes nucléaires. Ce sont des peuples de grand courage et de grande intelligence. Je crois que le discours du président américain lors de sa visite au Japon manquait de hauteur et de mots pour présenter des excuses pour le massacre de centaines de milliers de personnes à Hiroshima, bien qu’il connût les effets de la bombe. L’attaque sur Nagasaki fut tout aussi criminelle, ville choisie au hasard par les propriétaires de la vie. Voilà pourquoi vous devez insister sur la nécessité de préserver la paix et qu’aucune puissance ne prenne le droit de tuer des millions de personnes.
Fidel Castro Ruz
12 août 2016
El cumpleaños
Mañana cumpliré 90 años. Nací en un territorio llamado Birán, en la región oriental de Cuba. Con ese nombre se le conoce, aunque nunca haya aparecido en un mapa. Dado su buen comportamiento era conocido por amigos cercanos y, desde luego, por una plaza de representantes políticos e inspectores que se veían en torno a cualquier actividad comercial o productiva propias de los países neocolonizados del mundo.
En una ocasión acompañé a mi padre a Pinares de Mayarí. Yo tenía entonces ocho o nueve años. ¡Cómo le gustaba conversar cuando salía de la casa de Birán! Allí era el dueño de las tierras donde se plantaba caña, pastos y otros cultivos de la agricultura. Pero en los Pinares de Mayarí no era dueño, sino arrendatario, como muchos españoles, que fueron dueños de un continente en virtud de los derechos concedidos por una Bula Papal, de cuya existencia no conocía ninguno de los pueblos y seres humanos de este continente. Los conocimientos trasmitidos eran ya en gran parte tesoros de la humanidad.
La altura se eleva hasta los 500 metros aproximadamente, de lomas inclinadas, pedregosas, donde la vegetación es escasa y a veces hostil. Árboles y rocas obstruyen el tránsito; repentinamente, a una altura determinada, se inicia una meseta extensa que calculo se extiende aproximadamente sobre 200 kilómetros cuadrados, con ricos yacimientos de níquel, cromo, manganeso y otros minerales de gran valor económico. De aquella meseta se extraían diariamente decenas de camiones de pinos de gran tamaño y calidad.
Obsérvese que no he mencionado el oro, el platino, el paladio, los diamantes, el cobre, el estaño, y otros que paralelamente se han convertido en símbolos de los valores económicos que la sociedad humana, en su etapa actual de desarrollo, requiere.
Pocos años antes del triunfo de la Revolución mi padre murió. Antes, sufrió bastante.
De sus tres hijos varones, el segundo y el tercero estaban ausentes y distantes. En las actividades revolucionarias uno y otro cumplían su deber. Yo había dicho que sabía quien podía sustituirme si el adversario tenía éxito en sus planes de eliminación. Yo casi me reía con los planes maquiavélicos de los presidentes de Estados Unidos.
El 27 de enero de 1953, tras el golpe alevoso de Batista en 1952, se escribió una página de la historia de nuestra Revolución: los estudiantes universitarios y organizaciones juveniles, junto al pueblo, realizaron la primera Marcha de las Antorchas para conmemorar el centenario del natalicio de José Martí.
Ya había llegado a la convicción de que ninguna organización estaba preparada para la lucha que estábamos organizando. Había desconcierto total desde los partidos políticos que movilizaban masas de ciudadanos, desde la izquierda a la derecha y el centro, asqueados por la politiquería que reinaba en el país.
A los 6 años una maestra llena de ambiciones, que daba clases en la escuelita pública de Birán, convenció a la familia de que yo debía viajar a Santiago de Cuba para acompañar a mi hermana mayor que ingresaría en una escuela de monjas con buen prestigio. Incluirme a mí fue una habilidad de la propia maestra de la escuelita de Birán. Ella, espléndidamente tratada en la casa de Birán, donde se alimentaba en la misma mesa que la familia, la había convencido de la necesidad de mi presencia. En definitiva tenía mejor salud que mi hermano Ramón —quien falleció en meses recientes—, y durante mucho tiempo fue compañero de escuela. No quiero ser extenso, solo que fueron muy duros los años de aquella etapa de hambre para la mayoría de la población.
Me enviaron, después de tres años, al Colegio La Salle de Santiago de Cuba, donde me matricularon en primer grado. Pasaron casi tres años sin que me llevaran jamás a un cine.
Así comenzó mi vida. A lo mejor escribo, si tengo tiempo, sobre eso. Excúsenme que no lo haya hecho hasta ahora, solo que tengo ideas de lo que se puede y debe enseñar a un niño. Considero que la falta de educación es el mayor daño que se le puede hacer.
La especie humana se enfrenta hoy al mayor riesgo de su historia. Los especialistas en estos temas son los que más pueden hacer por los habitantes de este planeta, cuyo número se elevó, de mil millones a fines de 1800, a siete mil millones a principio de 2016. ¿Cuántos tendrá nuestro planeta dentro de unos años más?
Los científicos más brillantes, que ya suman varios miles, son los que pueden responder esta pregunta y otras muchas de gran trascendencia.
Deseo expresar mi más profunda gratitud por las muestras de respeto, los saludos y los obsequios que he recibido en estos días, que me dan fuerzas para reciprocar a través de ideas que trasmitiré a los militantes de nuestro Partido y a los organismos pertinentes.
Los medios técnicos modernos han permitido escrutar el universo. Grandes potencias como China y Rusia no pueden ser sometidas a las amenazas de imponerles el empleo de las armas nucleares. Son pueblos de gran valor e inteligencia. Considero que le faltó altura al discurso del Presidente de Estados Unidos cuando visitó Japón, y le faltaron palabras para excusarse por la matanza de cientos de miles de personas en Hiroshima, a pesar de que conocía los efectos de la bomba. Fue igualmente criminal el ataque a Nagasaki, ciudad que los dueños de la vida escogieron al azar. Es por eso que hay que martillar sobre la necesidad de preservar la paz, y que ninguna potencia se tome el derecho de matar a millones de seres humanos.
Fidel Castro Ruz
Agosto 12 de 2016