Le 29 mai 2005, le peuple français refusait à une large majorité la constitution européenne célébrée par quasiment tous les médias.
Pourtant, au lieu d’appeler les électeurs du Non à traduire ce rassemblement majoritaire sur le terrain politique, au lieu d’unir le drapeau rouge du progrès social au drapeau tricolore de la nation pour contester radicalement la « construction » européenne, M.-G. BUFFET – alors chef de file du PCF-PGE – préféra supplier… CHIRAC de « renégocier la constitution européenne au nom du peuple français » : cela revenait de fait à accepter dans son principe l’Europe supranationale que l’électorat populaire venait juste de rejeter sans appel !
Exploitant cette impuissance à contester radicalement l’UE, l’UMPS ne tarda pas à reprendre l’initiative. Sitôt élu, Sarkozy obtint l’appui du PS pour faire voter le Traité de Lisbonne, qui n’était qu’un résumé de l’euro-constitution. Non moins « performant » que son prédécesseur élyséen en matière d’euro-reptation, le bien-nommé HOLLANDE (capitale : Maastricht !) fit ratifier, dès son entrée en fonctions, le Traité d’euro-gouvernance budgétaire (TSCG) qui place le parlement français sous la tutelle tatillonne des eurocrates de Francfort…
Depuis lors, le Parti Maastrichtien Unique (PMU) s’acharne sur ce qui reste de nos retraites, de nos remboursements-maladie, de nos services publics, de notre secteur public industriel (EDF, Renault, Airbus sont menacés de privatisation accrue), sur le produire en France, sur notre langue elle-même (que Mme FIORASO sacrifie au tout-anglais à l’Université dans la perspective de l’Union transatlantique chère à Obama). Ce même président « socialiste » encense depuis Berlin le plan Schröder-Hartz qui a brisé la protection sociale allemande en préparant le triomphe de MERKEL, la nouvelle THATCHER du sous-continent européen ! Le président « normal » vient par ailleurs d’annoncer la mise en place d’un « gouvernement économique européen » qui avaliserait la mise sous tutelle berlinoise de l’économie française !
Face à cette trahison permanente qui désespère Florange mais enchante le CAC-40, face à cette drôle de gauche dont la politique récessive dope l’UM’Pen homophobe et xénophobe, l’heure est au combat de classe contre le plan d’alignement structurel de Merkholland. Pour commencer, refusons la mascarade de la « conférence sociale » programmée pour avaliser les mauvais coups par le MEDEF, Jean-Mark Euro et la direction jaunie de la CFDT !
L’heure est aussi à la mise en place accélérée d’un Front populaire et patriotique ravivant les principes du CNR, appelant notre pays à sortir de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, brisant la tenaille politique du « PMU » et de l’UM’Pen, et affrontant – non dans l’incantation mais dans l’action – la domination mortelle du grand capital.
En ce 29 mai 2013 qui coïncide presque avec le 70ème anniversaire du CNR – que fait magnifiquement revivre le film de Gilles PERRET « Les jours heureux » – notre peuple, éclairé par ses militants franchement communistes, rejette sourdement l’UE du capital : au point que ceux qui voudraient profiter des élections européennes pour re-légitimer cette « construction » faillie s’exposeraient à un désaveu continental !
Ensemble, préparons la contre-offensive avec confiance en nous remémorant que, « quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » (constitution de l’An II, portée par Robespierre, qui inspira les révolutionnaires jacobins de 1793, il y a tout juste 220 ans) !