1.
Quelles traces
ont laissées les hauts faits de l’empereur Auguste ?
Quelques lignes dans des livres d’histoire,
et quelques bustes…
Mais, par ses poèmes, Horace,
qui fut son obligé et n’avait aucun pouvoir,
a toujours le pouvoir
de nous émouvoir.
2.
Quand François Villon
était dans la petite enfance
Qui était le roi de France,
couronné dans Paris ?
L’anglais Henri VI, un poupon.
(Sans Shakespeare, je parie
que nous aurions presqu’oublié son nom…)
Et où sont passés le Saint-Empire
romain germanique et l’empire
ottoman, pourtant
si puissants
sous Shakespeare ?
3.
Sans La Fontaine, Corneille,
Racine, ou Molière,
de quelle lumière
sans pareille
brillerait encore le Roi-Soleil ?
4.
Que reste-t-il du Reich et des victoires militaires
du dénommé Hitler ?
Par contre, des pièces du pauvre b. b.
(bertolt brecht, le poète, l’exilé,
le vaincu) demeure vive,
pour nous la vérité.
5.
L’Union soviétique elle-même, malgré Lénine,
Staline, Trotsky…
les combattants de Stalingrad,
Iouri Gagarine,
les komsomols à l’avant-garde
sur les chantiers et dans les stades,
relève désormais d’une époque révolue.
Mais le poète Maïakovski
mérite toujours d’être lu.
6.
Ce qui fait la grandeur d’une époque
Ce sont les œuvres qui par leur beauté lui survivent.
Aux grands, aux politiques, aux gestionnaires,
qui se moquent
de la poésie
et à ceux qui régulièrement l’enterrent,
contre tous
et malgré tout,
survivra la poésie.
le 19/11/2017 Francis Combe
http://franciscombes.unblog.fr/2017/12/02/aux-fossoyeurs-de-la-poesie/