Pour piper des voix ouvrières et « dé-diaboliser » son parti, Mme Le Pen envisage de débaptiser le FN. Lequel deviendrait alors « Mouvement national » ou « Rassemblement bleu marine » ?
Déjà l’UMP a changé de nom ; hélas, il faut bien constater que dire « les LR » (c’est-à-dire « les Les Républicains ») n’est pas très euphonique… On suggère à Sarkozy et à ses copains, qui sont de moins en moins « républicains » et qui débordent l’extrême droite sur sa droite extrême, de faire preuve d’audace, d’abandonner leur sigle bégayant et d’adopter le sigle FN (« Fortunés et Nantis ») dès que ces deux lettres seront de nouveau « sur le marché ».
Mais alors, puisque Hollande veut changer le nom du PS et que le congrès de ce parti s’est prononcé pour le « dépassement du parti socialiste », pourquoi le PS ne se renommerait-il pas, au hasard Urgence à Maîtriser les Primaires (« UMP »), ou, pour mieux s’ajuster à la ligne incarnée par Valls, Union Maastrichtienne Patronale ?
Mais dans ce cas, la marque « parti socialiste » deviendrait disponible à son tour. Qu’à cela ne tienne : étant donné que M. Dartigolle, le porte-parole officiel du PCF, s’interroge sur le nom si encombrant de son parti (il est vrai totalement dé-marxisé, déprolétarisé et décommunisé…), pourquoi ne pas récupérer la marque parti socialiste dès qu’elle se libèrera, de manière à faire enfin litière de ce Congrès de Tours qui a tout gâché en 1920 ? Que diable, ce serait plus franc du collier pour un parti qui a renié Lénine, Thorez, la faucille et le marteau, et qui préfère au produire en France cher à Marchais et à l’indépendance nationale chère à Duclos, l’ « Europe sociale », le « Parti de la Gauche Européenne » et la « réorientation progressiste de la monnaie unique »…
Quant à nous, militants franchement communistes, nous répondons toujours, non seulement « du nom de Robespierre », comme le chante Jean Ferrat, mais du Parti communiste français fondé à Tours, moteur du Front populaire, fer de lance de la Résistance armée, inspirateur des grandes conquêtes de 1945, poumon des luttes anticoloniales et de tous les combats pour le progrès, la démocratie, la paix, l’indépendance nationale, la solidarité internationale et le socialisme.
Car c’est bien ce parti que veut à terme reconstruire le PRCF, avec tous les communistes, membres ou pas du PCF, qui ne font pas passer leur idéaux révolutionnaires après les fidélités d’appareil.
Mais au fait, vous en connaissez beaucoup, chers lecteurs d’IC, des gens honnêtes qui veulent changer de nom ?