Les uns nous disent: « la France ne saurait être un pays colonisateur; le pays des droits de l’homme respecte le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes issu de notre grande Révolution. En outre, c’est notre pays qui est colonisé sur tous les plans, économie, soumise aux capitaux américains, politique fixée par Merkel et par ses petits télégraphistes de Bruxelles, langue et culture abandonnées au « tout-anglais »… Il faut donc lever haut le drapeau tricolore du patriotisme et de l’émancipation nationale… »
D’autres répliquent: « il n’en est rien, la France reste un Etat prédateur, l’impérialisme français sévit de la Syrie au Mali et la « Françafrique » ne cesse d’ensanglanter le continent africain. En France même, la xénophobie d’Etat stigmatise les travailleurs « musulmans » ou censés l’être. Laissons tomber le drapeau tricolore, empoignons le drapeau rouge de la révolte anticapitaliste ».Apparemment il est très difficile à certains esprits rebelles à la dialectique de comprendre qu’un animal, prédateur de bêtes plus faibles, puisse lui-même faire les délices de prédateurs plus gros que lui, comme si le chat, destructeur de souris, ne pouvait pas AUSSI être dévoré par les loups et les dobermans!
Alors oui, la France OFFICIELLE, celle du CAC-40, de l’ARC maastrichtien UMPS et de l’ARC fascisant UM’PEn, est bel et bien un Etat oppresseur de ses anciennes colonies et des populations ouvrières qui en proviennent. De cette France néo-vichyste et néo-versaillaise, on ne peut que souhaiter la défaite, non seulement dans l’intérêt des populations malmenées, mais dans l’intérêt du peuple français. C’est Henri Alleg, c’est Henri Martin et non pas Massu qui ont sauvé l’honneur du pays des droits de l’homme en dénonçant la torture en Algérie ou en fustigeant la sale guerre du Vietnam car, comme le disait Engels, « un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre ».
Mais cela n’empêche nullement qu’avec la complicité du haut patronat « français » en quête d’espace vital (« Besoin d’aire », dans le vocabulaire choisi du MEDEF), notre pays ne soit proprement néo-colonisé par l’ « Union transatlantique » dirigée par l’Axe Washington-Berlin: casse des acquis du CNR au profit de l’anti-modèle allemand, liquidation des services publics et du produire en France pour favoriser les délocalisations et les privatisations chères au CAC-40, substitution galopante de l’anglais au français, éviction de la République une et indivisible au profit des euro-métropoles.. écidément, les descendants de l’Evêque Cauchon (qui brûla Jeanne d’Arc), des Emigrés de Koblenz (qui combattirent la France révolutionnaire dans les armées autrichiennes), des Versaillais de Thiers (qui s’allièrent à Bismarck pour mater la Commune) et des Kollabos de Pétain, s’en donnent à coeur joie pour démolir l’héritage patriotique, démocratique et social, des Sanc-Culotte, des Communards et des Résistants: en un mot, nos ennemis de classe n’ont pas de problèmes avec la dialectique, et ils savent très bien conjuguer, EUX, la « Françafrique » et la « Françallemagne », voire la « Françamérique », pour abattre DU MEME GESTE Marianne et la classe ouvrière…
Il s’ensuit que pour défendre notre pays, il faut combattre son oligarchie capitaliste, encore plus prédatrice que ne l’étaient les privilégiés de l’Ancien Régime agonisant: car c’est cette oligarchie qui, d’un même mouvement, détruit la « France des travailleurs » chantée par Ferrat et qui déstabilise EN NOTRE NOM l’Afrique et le Proche-Orient.
Si bien que, pour sauver la classe ouvrière ET la Nation, il faut lier la lutte pour le socialisme à l’action pour reconstituer la France républicaine.
C’est dans cet esprit que, guidé par la dialectique matérialiste, le PRCF appelle à prendre appui sur les principes du CNR pour sortir notre pays de l’euro, cette arme d’arasement des conquêtes sociales, de l’UE, cette nouvelle prison des peuples, de l’OTce bras armé de l’impérialisme atlantique, pour rompre avec le capitalisme et pour changer de société.
par Floréal