Au péril de son emploi, de sa liberté et peut-être, de sa vie, le jeune et courageux Edward Snowden a révélé au monde la manière dont les Etats-Unis du sacro-saint Obama espionnent le monde entier, y compris leurs « alliés occidentaux » en général, et leur « allié » français en particulier (l’ambassade de France à Washington serait concernée).
On aurait pu croire que le président de la République française saurait gré à E. Snowden de cette audacieuse prise de risques ; que F. Hollande romprait à cette occasion l’allégeance qui lie la France officielle à l’Alliance atlantique et que, à défaut de donner asile en France à ce « donneur d’alerte » (comme l’exige la constitution française quand il s’agit de protéger un défenseur des libertés), le chef de l’Etat français ne se transformerait pas en gendarme servile de l’Oncle Sam dans sa traque mondiale contre le jeune informaticien.
C’était trop espérer du falot personnage qui occupe l’Elysée en notre nom. Déjà notre président « socialiste » avait ravalé toute fierté nationale en faisant adopter par les députés PS et UMP le traité européen de gouvernance qui réduit à rien la souveraineté budgétaire de la France. Hollande avait certes protesté pour la forme contre les récentes sommations de Bruxelles, fixant dans le détail la feuille de route du gouvernement « français » en matière de casse des retraites et du code du travail : mais c’était pour la frime. En réalité, Hollande exécute à marche forcée les énormes coupes claires commandées par Bruxelles (en réalité, par Berlin…). Le « capitaine de pédalos » Hollande est manifestement plus courageux pour chasser du gouvernement une ministre récalcitrante que pour gêner si peu que ce soit l’Axe Berlin-Washington-MEDEF qui domine l’Europe et qui écrase notre pays de sa morgue austéritaire !
Et voilà maintenant que pour ne pas froisser le Maître américain, le gouvernement « français » interdit à l’avion présidentiel d’Evo Morales, le dirigeant progressiste de la Bolivie, de survoler le territoire français pour rentrer à La Paz. Motif : on a cru au Quai d’Orsay qu’E. Snowden voyageait dans l’avion de Morales. Pour Hollande, la solidarité envers l’informaticien qui a dénoncé l’espionnage US de la France, la courtoisie diplomatique due à un président sud-américain qui se réclame du « socialisme », passent évidemment loin derrière l’allégeance envers un Etat-voyou qui nous espionne et auquel le MEDEF, le vrai « patron » de la France officielle, veut annexer feue la nation française dans le cadre de l’ « Union transatlantique » en cours de négociation…
C’est pourquoi nous, militants franchement communistes, franchement patriotes et franchement internationalistes (ça marche ensemble !), sommes sûrs d’exprimer le sentiment profond du pays des Lumières quand nous exprimons à Morales la consternation de notre peuple envers les méthodes indignes de Hollande à l’encontre d’un Etat vraiment ami : la Bolivie démocratique.
« Hollande » ou « ce plat pays » qui est désormais le nôtre » sur la scène internationale. Au peuple français de se relever et de s’insurger pour que, recouvrant sa fierté nationale et rejetant l’impérialisme qui avilit notre pays, il puisse un jour assumer de nouveau l’héritage grandiose, à l’avantage de tous les peuples, des Soldats de l’An II et du Conseil National de la Résistance.