par Antoine Manessis
Le premier ministre menace le mouvement populaire !
Il annonce en vrac l’interdiction de certains lieux à Paris, Toulouse et Bordeaux aux manifestants des GJ.
Il promet une plus grande autonomie aux policiers dans les manifs. Qu’est ce que cela signifie Monsieur Philippe ? Plus de Flash ball ? Plus d’yeux crevés ? Plus de blessés parmi les manifestants (il y en a déjà cent fois plus que chez les policiers !).
Il promet d’utiliser des drones et les vidéos pour judiciariser les manifestations. Pourra-t-on en faire autant contre les violences policières ?
La participation à une manif, autorisée ou non autorisée, sera considérée comme de la complicité en cas de casse. Cela veut dire qu’il suffirait d’introduire quelques provocateurs dans une manifestation pour faire de la masse des manifestants des délinquants. Bien sûr, on ne peut que s’attendre à ce que les rassemblements et manifestations de travailleurs, de chômeurs et de jeunes précarisés, venus défendre leur dignité, soient les seuls à subir les foudres du gouvernement en pleine voie de fascisation.
Dernier point, mais non des moindres, le premier ministre veut s’attaquer aux « personnalités » qui justifient les comportements « violents ». Que les profs d’histoire tremblent : s’ils montrent de la sympathie pour les » casseurs » qui se sont armés en pillant les armureries puis ce sont attaqués à la Bastille et qui l’ont enfin démoli, c’est eux que monsieur Philippe va embastiller !
Bien entendu les grands patrons et leurs marionnettes politiciennes qui licencient des millions de travailleuses et travailleurs et cassent l’outil industriel de la France, eux ne craignent rien, tout au plus une Légion d’Honneur remise par Monsieur Philippe.
La fascisation n’est plus contestable : quand la bourgeoisie ne peut plus compter sur le consentement des masses, quand sa politique ultralibérale réduit sa base de masse, le fascisme a été et est toujours sa solution alternative. La peste brune s’étend de Varsovie à Rio, de Kiev à Rome. Macron, Philippe et leur clique ne sont en aucun cas un obstacle à celle-ci. Ce sont eux qui créent les conditions qui permettront au fascisme de vaincre. D’où le contre-sens imbécile de ceux qui, à gauche, appelèrent à voter pour Macron en 2017 pour faire barrage à Le Pen.
Macron c’est le Temer de la France. C’est le Renzi de la France. C’est le Von Papen de la France. Et l’Union Européenne est le chef d’orchestre de cette fascisation par sa politique de casse sociale, de casse de la souveraineté des peuples, de casse des libertés démocratiques.
Front Antifasciste Populaire Patriotique et Écologique avant qu’il ne soit trop tard !