Il revient à la justice et à elle seule d’établir les faits et de prendre les décisions nécessaires à propos des accusations de viol portées contre deux ministres ; et cela, faut-il le dire, dans le double respect de la présomption d’innocence et du refus de banaliser les violences faites aux femmes.
En attendant, les violations commises par le gouvernement sont nombreuses, massives, et elles visent, non pas telle ou telle personne, mais MARIANNE elle-même, c’est-à-dire la France et la République.
Viol permanent de la Constitution quand, en multipliant les interventions en anglais, y compris sur le territoire national, Macron méprise la langue française et l’article II de la loi fondamentale qui dispose que « la langue de la République est le français ».
Viol de l’article II de la Loi séparant l’Etat des Eglises quand le chef de l’Etat reçoit officiellement les représentants des cultes et qu’il attaque devant eux les « radicalisés de la laïcité », c’est-à-dire les citoyens qui rappellent que « la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte ».
Viol du Non français à la constitution européenne, quand Macron institutionnalise le drapeau et l’hymne européens. Deux symboles que les Français avaient rejetés quand ils ont refusé de constituer l’Etat supranational européen.
Et ne parlons pas du viol permanent de la République sociale qu’est l’entreprise généralisée de destruction des acquis du CNR, Sécu, retraites par répartition, code du Travail, conventions collectives, statut de la fonction publique, services publics et secteur industriel nationalisé.
Contre ce viol quotidien de Marianne, peu de gens se dressent.
Aux communistes d’être à l’avant-garde de ceux qui rappellent l’obligation faite à tous les citoyens par la première constitution républicaine de notre histoire : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».