HOLLANDE, PHARMACIEN DU CAPITAL, par Floréal.
Peu de pharmaciens libéraux sans doute (hélas) et certainement bien moins de notaires encore ont voté, votent ou sont disposés à voter communiste et l’on n’a jamais vu leurs syndicats professionnels soutenir mordicus les salariés en lutte pour la Sécu, l’emploi, les salaires ou la légitime défense de leurs statuts.
Pour autant, il faut constater une évidence que nos médias sur pied de guerre permanent pour la défense du Capital taisent ou déforment sciemment : non, les pharmaciens libéraux, non les médecins et les infirmiers libéraux, non les architectes libéraux (dans leur majorité, nous ne parlons pas des trusts internationaux) ne sont pas des « rentiers » fainéants et parasitaires ! Assenons même aux médiocrates cette étrange vérité : CES PROFESSIONNELS TRAVAILLENT, ils font des choses fort UTILES, à l’instar des artisans, des petits paysans, des petits détaillants qui, non seulement rendent service à la population, mais animent nos centres-villes et nos quartiers… ou font vivre le paysage rural français qui, sans eux, ne serait plus qu’une friche emplie de ronces et d’éoliennes.
Sans doute le statut libéral de certaines de ces professions (on pense aux tribunaux de commerce par ex.) serait-il avantageusement remplacé, non par le non-statut d’esclave sous-payé dont rêvent pour autrui MM. Leclercq ou Mulliez, mais par la mise en place de services publics gratuits rendus par des agents des fonctionnaires. Sans doute les pharmaciens libéraux doivent-ils surveiller de plus près ceux d’entre eux qui les discréditent en s’arrogeant des marges excessives sur certains médicaments : encore que ces abus cesseraient si les médicaments étaient remboursés à 100% comme ils l’étaient à l’époque où le communiste A. Croizat mit en place la Sécu (1946), le plus grand des acquis du C.N.R..
Mais là n’est pas le sujet du jour : car la question aujourd’hui posée est moins Que réformer ? que : Qui réforme qui, contre qui (contre quelle classe ?) et à l’avantage de qui ?
Qui ne voit que depuis la mise en route du funeste Traité de Maastricht par Chirac et Mitterrand, les « réformes » (retraites, Sécu, école, Poste, Air-France, EDF, SNCF, hôpitaux…) sont en fait des CONTRE-réformes, TOUTES faites au profit du Capital et au désavantage de ceux qui travaillent ou qui aimeraient bien travailler ?
Qui ne voit qu’à chaque fois, c’est la même recette médiatico-propagandiste : attaquer les travailleurs « privilégiés » (tantôt les profs, tantôt les retraités, tantôt les fonctionnaires, tantôt les pilotes d’Air-France qui, comme chacun sait, se tournent les pouces…) pour les isoler, casser les acquis de TOUS et épargner les RENTES INDECENTES, du capital monopoliste, des Gattaz et autres actionnaires du CAC-40 ?
A ceux-là, non seulement l’Etat actuel ne demande jamais ce qu’ils COÛTENT à la nation en délocalisations, en dividendes versés aux actionnaires (+ 30% en 2013 !), en dépenses de luxe, en échecs économiques retentissants, en coups financiers ruineux (Crédit Lyonnais, BNP, etc.), mais on ne cesse de leur DONNER de l’argent public, pris dans nos poches, sous forme de dégrèvements fiscaux divers, de « plans de responsabilité » et de baisse des cotisations sociales. 460 milliards d’euros planqués dans les paradis fiscaux, 46 fois (vous avez bien lu !) le « déficit » de la Sécu, que font donc le « courageux » Valls et l’héroïque Macron pour « raboter » cette RENTE énorme, scandaleuse, qui fait passer les petits revendeurs de nos quartiers en déshérence pour des minables ?
Enfin qui peut croire que les Carrefour Market, Simply Market et autres monopoles capitalistes de la distribution, qui ont déjà déstabilisé le commerce des centres-villes et l’agriculture paysanne, et dont l’appellation anglaise qu’ils donnent à leurs enseignes sue le mépris pour la France et pour sa langue, ont le moindre souci réel du consommateur et de la baisse des prix ? Qui ne voit que ces requins veulent en réalité phagocyter les pharmacies urbaines et rurales comme ils ont déjà largement cannibalisé la librairie ?
La réalité, c’est que les monopoles capitalistes veulent rafler un marché supplémentaire, que les rares pharmaciens diplômés qu’ils emploieront seront payés à l’élastique, comme des caissières, qu’une fois liquidés les pharmaciens de quartier, le prix des médocs doublera. Et le conseil au « client » et non plus au « malade », sera le cadet des soucis de ceux pour qui : « time is money » !
La réalité, c’est aussi que la social-eurocratie hollandienne cherche des boucs émissaires pour restaurer son image de gauche perdue : pour cela elle veut taxer, non pas les banquiers (qui, par le biais de Macron, dirigent directement Bercy), mais certaines couches dites « moyennes supérieures » : toujours la même astuce qui consiste à taper sur les « moyens plus » et à leur opposer les « petits » et les « moyens moins » pour épargner les 400 milliards d’euros annuels que le grand capital détourne chaque année en pure perte de l’économie nationale*.
C’est pourquoi aujourd’hui, il faut soutenir non seulement les retraités en lutte, non seulement les parents et les familles qui refusent le rabotage du congé parental, non seulement les grévistes d’Air-France ou de la SNCF (malgré les criailleries jaunâtres de la CFDT !), mais tous ceux qui luttent pour que leur TRAVAIL et que leur QUALIFICATION ne soient plus insultés et pour qu’on s’en prenne enfin à la vraie RENTE, la domination sur le pays d’une poignée de monopoles capitalistes PRIVES.
Quant aux autres « rentiers » dont nous pourrions nous passer sans problème, qu’on s’attaque un peu aux journalistes et aux « économistes libéraux » qui accaparent à grands frais les chaînes publiques et privées (cf le film « Les nouveaux chiens de garde ») ; qu’on supprime aussi sans pitié les sinécures des « sages » du Conseil constitutionnel qui « fliguent » toute esquisse d’avancée sociale mais qui placent sans vergogne les directives de Bruxelles AU-DESSUS de la constitution française. Que l’on mette aussi au chômage les « sages » de la Cour des comptes qui hurlent à la mort contre les « dépenses publiques » et tant de ces hauts fonctionnaires issus de l’oligarchie qui n’usent du statut de la fonction publique que pour démanteler la République !
Ciblons ensemble, non pas le cheminot, l’instituteur, le travailleur immigré ou le pharmacien du coin, mais l’ennemi commun de notre peuple : les rapaces du GRAND CAPITAL et leur UE de malheur, matrice de toutes les attaques contre la douceur d’exister dans un pays libre, solidaire et souverain !