C’est une brève du Canard Enchainé qui n’est pas passée inaperçue auprès des syndicalistes CGT du port du Havre, des dockers qui sont toujours et courageusement à l’avant garde des luttes pour défendre notamment par la grève les droits et les salaires de l’ensemble de la classe ouvrière. Une défense qu’est loin de partager Laurent Berger ; le chef de la CFDT, syndicat dont la principale fonction est d’être le porte stylo du patronat et de ses gouvernements, lui qui a signé quasiment l’ensemble des « accords » entretenant blocage des salaires, recul de l’âge de la retraite, ouverture le dimanche et bien sûr licenciement. Celui là même qui avec ses compère de l’UNSA sont les cautions permanentes de la destruction de la fonction publique et des services publics. Ou qui encore dernièrement ont planté un couteau dans le dos des raffineurs qui part leur grève étaient en train de gagner de solides augmentation de salaire et de mettre se sujet à l’agenda pour l’ensemble de la classe ouvrière
Cette brève exhumée des archives par nos courageux syndicalistes révèle que tandis que les personnels d’Air France bataillaient contre un plan de suppression d’emplois massifs, le même Berger se lançait dans des négociations difficiles, combattant pied à pied avec le patron d’Air France… Pour obtenir un surclassement de luxe pour se rendre dans les iles, en Nouvelle Calédonie. Le patron d’alors d’Air France, De Juniac, connu pour ses sorties dans les salons du MEDEF appelant à liquider les conquêtes sociales et citant en exemple les états féodaux du golfe, a montré qu’il n’était pas ingrat. En accordant d’évidence ce surclassement qui n’est pas cher payé pour les services rendus par Berger au service du grand patronat. Un surclassement en classe CAC40 en quelque sorte.
Au delà du ridicule et de l’ignoble de cette situation, cette piqure de rappel ne doit pas manquer de faire réagir à double titre :
- d’abord en distinguant les syndicats, organisations qui défendent les intérêts de classe des travailleurs, des organisations jaunes qui sont là pour diviser les travailleurs et servir les intérêts de classe des patrons. Au moment des élections professionnelles, il s’agit donc pour chaque travailleur de ne pas se tromper de bulletin, mais également au moment de lutter, il ne s’agit pas de se faire enfumer dans des recherches d’alliances soit disant unitaires avec des organisations qui sont en réalité toujours pour faire perdre ces luttes
- ensuite en posant la question de savoir comment il est possible que la CGT, principale confédération syndicale de France, soit aujourd’hui encore engluée au sein de la confédération européenne des syndicat (CES) dont directement sous les ordres de … Laurent Berger
Moralité, si Laurent Berger lorsqu’il prend l’avion sait réclamer à ne pas mélanger les torchons et les serviettes en choisissant avec soin sa classe, les travailleurs aussi doivent savoir ne pas se tromper de classe. A méditer sans aucun doute dans la préparation du prochain congrès de la CGT
JBC pour www.initiative-communiste.fr