L’ATTENTISME MÈNE À LA DÉFAITE! À L’ACTION, TOUS ENSEMBLE, EN MÊME TEMPS ! – Par Aris et Floréal.
Quel jeu jouent donc les directions syndicales ? À la SNCF, elles viennent de se réunir pour décider… de se réunir de nouveau dans quinze jours ! En outre, elles ne mettent pas en cause la directive européenne sommant la France de privatiser le rail dans l’année (car c’est à quoi mènera inéluctablement la « concurrence ferroviaire »), mais seulement sa « mauvaise application » par Macron : comme si l’on pouvait sauver le statut des cheminots sans briser la logique européenne de privatisation générale : on sait que certains agents de France-Télécom ont payé de leur santé, voire de leur vie, ce troc absurde que d’aucuns mettent en place aussi à EDF : « j’accepte ton euro-privatisation si tu garantis mon statut ».
Toujours à la recherche d’une « unité » sans contenu de lutte avec des collabos jaunissants, même la direction de la CGT s’enlise dans l’impuissance et dans la passivité. Face à l’attaque thatchérienne de Macron (écrasement du mouvement syndical et ouvrier en 1984 dont les travailleurs anglais ne sont toujours pas remis) comment rester ainsi l’arme au pied ?
Certes il faut mener la bataille de l’opinion, convaincre et expliquer mais quelle meilleure pédagogie que la lutte ? Il y a un moment où se dérober au combat devient trahir.
La solidarité avec les Cheminots n’est pas une option, c’est une impérieuse nécessité pour chaque travailleur quel que soit son secteur d’activité. La destruction des statuts c’est la garantie pour les patrons et pour l’État-patron d’avoir les mains libres pour pressurer toujours plus les travailleurs : demain, dans un an, plus rien ne pourra s’opposer à la destruction des régimes spéciaux et aux retraites de tous. De tous ! Il ne s’agit pas de corporatisme mais de défense de nos intérêts collectifs en tant que travailleurs.
Défendre les statuts (SNCF, Fonction publique, EDF..) qui sont une conquête des luttes menées pendant l’Occupation nazie (la fameuse « Bataille du rail » où les cheminots défendirent la patrie, la liberté et leur pain), c’est défendre toute la classe ouvrière, tout le monde du travail, et la nation elle-même. Et si ces petits marquis à la botte du MEDEF et de l’UE tiennent à niveler qu’ils le fassent donc par le haut ! Et que les maigres avantages conquis par la lutte soient généralisés plutôt que supprimés à ceux qui ont durement lutté pour les obtenir !
La responsabilité de chaque militant est engagée : si nous désertons ce combat, il y fort à parier que le tsunami social avec précarisation générale des travailleurs et baisse générale des salaires et pensions connaitra une accélération monstrueuse. Demain il serait trop tard : CAMARADES, TOUS ENSEMBLE ET EN MÊME TEMPS… et sans attentisme !
S’agit-il de Aris Velouchiotis chef des partisants grecs pendant la guerre et la guerre civile? En tout cas je suis de votre avis pour le texte.
Je crains malheureusement que ce sont les réformistes qui dictent la marche à suivre. La cfdt qui sort ses griffes et menace de faire grève non pas sur le fond mais pour la forme ça trop peur!!!!!