Le Corbeau et le Paon
Dédié aux militants de classe de la CGT ainsi qu’aux défenseurs de la Francophonie
Par Floréal (PRCF)
Plus soucieux d’orner sa cage
Que de garder la basse-cour,
Un Paon consacrait ses jours
A redorer son plumage…
Pourtant, sur le poulailler,
L’Aigle brun cerclait sans cesse ;
Et tout un peuple en détresse
De terreur piaillait, piaillait…
Assoupi, le Coq gaulois
Laissait l’Oiseau de parade,
Encensé par des pintades,
Courtiser l’Oiseau de proie.
Un Corbeau jaloux du Paon
Et friand de bons fromages
Canardait de commérages
Un devis d’appartement :
« O Paon qui faites la roue
Lorsque le prolo végète,
Pour vos tapis, vos moquettes,
Passez voir chez Saint-Maclou ! »
Dès lors, exploitant l’aubaine,
L’Aigle fond sur les oisons,
Crochant poussins, canetons,
Oiseau bleu, oiseau d’ébène !
***
Lutt’ des places, tours de faux culs
Ouvrent la brèche aux rapaces ;
Combats de classe et de masse
Valent mieux que coups tordus !
EPILOGUE, février 2017
Sous les coups de l’anglo-ricain
Notre langue agonisant,
Il fallait bien qu’un Le Paon
Picorât son dernier grain,
Moquant la classe ouvrière
Par ce choix compromettant ;
Quant au parler de Molière
Qu’il crève, il a fait son temps !