Comme le disait le regretté Henri Krasucki : « la lutte de classe n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse ». Des phrases que le président de l’Union Populaire Républicaine devrait un peu plus méditer.
Dans une vidéo publiée mi-Octobre, François Asselineau juge en effet « inacceptable » le traitement réservé aux chemises du DRH d’Air France et de son collègue. Ces personnes seraient des salariés au même titre que les autres et devraient être pleinement respectées.
C’est ignorer à quel point le patronat corrompt ses chiens de garde à grand renfort d’accès optionnel au capital[1]. Ces roquets ne sont pas les moins acharnés à mordre. Après que la direction de Goodyear ait renoncé à toute poursuite, les « cadres « séquestrés (et rémunérés) ont poursuivi l’action pénale pour leur propre compte. On ne peut les considérer comme des victimes et déplorer sincèrement la criminalisation croissante de toute action ouvrière visible !
Sur un autre plan, la même vidéo attribue les difficultés d’Air France au seul contexte du transport aérien et à la concurrence (avérée) des compagnies du Golfe. C’est oublier que l’attaque contre l’ensemble des services publics est un souci majeur de l’Union Européenne et que les travailleurs de toutes les corporations sont pris pour cible. La menace est réelle contre les compagnies nationales mais le mot « nationalisation » ne fut pas prononcé par ce dirigeant qui se réclame néanmoins du programme du CNR. .
Le PRCF rappelle qu’une vraie dynamique de Front Patriotique et Populaire devra mettre « le monde du travail au centre de la vie politique ». Nous avons eu le plaisir de découvrir sur certains murs la nouvelle affiche de l’UPR invitant à « sortir de l’euro, sortir de l’UE, sortir de l’OTAN », trois slogans qu’on doit initialement au PRCF. Alors, encore un effort pour contester la dernière sortie, qui donne sens aux précédentes, « sortir du capitalisme » !
Olivier RUBENS
[1] en globish : stock-option