La Russie ayant pris très légitimement des contre-mesures pour riposter aux « sanctions » décidées à son encontre par l’U.E. et par les États-Unis, les producteurs français de fruits, de légumes et de vins, se trouvent privés d’un important débouché commercial. Quant à la balance commerciale de la France – qui n’avait pas besoin de cela ! – elle s’enfonce dans le déséquilibre qui la caractérise depuis que l’oligarchie patronale travaille à détruire le « produire en France ».
Mais qu’on se rassure, la bienveillante U.E. va indemniser les producteurs français: c’est la moindre des choses en effet puisque c’est la politique belliciste de l’Europe atlantique (chantons en choeur: « l’Europe c’est la paix »!) qui en soutenant les nazis de l’Euro-Maïdan et en encourageant l’Ukraine brune à rallier l’OTAN et le camp occidental, a déclenché une crise majeure avec la Russie, deuxième puissance nucléaire mondiale. Nous, si nous étions à la place des exportateurs français de fruits, nous ne serions pas rassurés par ces « indemnisations »: les indemnités éphémères de l’U.E. en crise et rognant sur toutes les dépenses publiques, ne vaudront jamais les débouchés stables destinés à satisfaire les besoins en fruits d’un pays de 200 millions d’âmes.
Risquons une comparaison historique: voici tout juste 800 ans, le roi Philippe-Auguste laissait tomber Richard Coeur de Lion et les autres Croisés qui taquinaient l’Infidèle en Palestine: ce souverain prudent jugeait en effet qu’il vaut mieux éteindre le feu chez soi que l’allumer chez les autres; il avait donc préféré revenir d’urgence en France pour y affronter les envahisseurs anglo-germano-flamands soutenus par les féodaux « français » et s’allier aux milices communales anti-féodale; c’est ainsi qu’il remporta la bataille de Bouvines qui consolida le Royaume de France. Tout le monde certes, ne peut pas avoir cette hauteur de vue, ou plutôt, ce bon sens élémentaire: libre au fadissime Hollande, toutou de Bruxelles, du MEDEF et des U.S.A., d’allumer le feu chez autrui (Ukraine, Syrie, Libye, Mali…), plutôt que de l’éteindre à domicile. Et de préférer partout les grosses légumes du capital aux fruits de la coopération internationale et du produire en France…