En processions dominicales, insultant le message évangélique les invitant au partage qu’ils venaient peut être d’entendre à l’église, endimanchés et suant leur morgue de classe, ils sont allés en rangs serrés choisir leur chef pour la guerre civile qu’ils méditent, à l’instar de Thatcher ou de Trump, contre le monde du travail et ses syndicats de classe en reconstruction.
Que sont, en effet, les primaires importées d’Amérique si ce n’est un dispositif permettant aux dominants d’organiser leur propre avant garde de classe?
Le fond des choses est que désormais nos bons maîtres refusent de « faire nation » avec nous, leurs gueux, ouvriers, employés, fonctionnaires, travailleurs indépendants, petits paysans traités « d’assistés » parce que nous jouissons insolemment des quelques acquis modestes gagnés au prix du sang sous le Front populaire et à l’issue de la Résistance antifasciste. ..
Quelles conclusions en tirer ? … sinon que nous aussi devons reconstruire notre avant garde, qui ne s’appelle pas « Primaires » mais Parti communiste de combat, que nous aussi nous devons faire front pour défendre ensemble nos intérêts de classe et que, surtout, c’est désormais SANS eux et CONTRE eux, contre ces bourgeois versaillais, pour certains nostalgiques de Vichy, qu’il nous faut désormais « refaire nation » sans escompter le moindre compromis.
Cette pressante dialectique du patriotisme populaire et de la Révolution socialiste fait toute l’actualité non seulement cubaine mais française, du message principal légué par Fidel : « La patrie ou la mort, le socialisme ou mourir ». Et tôt ou tard, si nous savons nous réorganiser, nous vaincrons. Car pour nous non plus, les opprimés et les exploités, « il n’y a pas d’alternative ».