C’est par ordonnances que Valls-Hollande veulent faire passer leurs projets de régression sociale.
Le nouveau ministre de l’économie vient de l’annoncer à l’ AFP, information confirmée par le cabinet de Valls aux Échos, journal de Bernard Arnaud, première fortune de France (LVMH etc….).
La violence anti-populaire de ces projets rend leur adoption par vote de l’Assemblée Nationale difficile…même les députés du PS auraient du mal à se justifier auprès de leurs électeurs, c’est dire.
Mais il faut préciser que les mandants (MEDEF, UE et donc Allemagne) de l’exécutif ont donné des ordres.
Wolfgang Schäuble, ministre des finances d’Angela Merckel, a été très clair :
« La voie des réformes rigoureuses est la seule possible. Nous avons besoin de réformes ambitieuses qui ne soient pas seulement annoncées mais mises en œuvre« .
Et comble de l’avilissement du gouvernement « français », c’est devant l’université d’été du MEDEF que le ministre allemand s’est ainsi exprimé et devant le ministre des finances Michel Sapin, qui a dû claquer des talons.
Le gouvernement veut frapper fort, vite et passer outre les atermoiements de sa propre majorité.
Gouverner par ordonnances fut une des caractéristiques de la fascisation à la fin de la IIIe République dont les gouvernants prétendument républicains ont ainsi fait le jeu de l’extrême droite en déconsidérant les institutions républicaines.
Sans une riposte de masse et de classe à l’accélération de la casse sociale et nationale, sans la perspective clairement affirmée de la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ultra belliciste, ouvrant la voie au socialisme, les travailleurs et le pays plongeront dans la récession et la misère.
AM 31 août 2014
* L’ordonnance est un domestique militaire.