JL Mélenchon a fait la déclaration suivante sur son blog au sujet de l’UE, la BCE et la Grèce.
« L’Union européenne n’est pas faite pour les peuples et leur démocratie. Cette situation en est une preuve de plus : une institution indépendante et non-démocratique dispose du pouvoir de vie ou de mort sur l’économie grecque. Il y a pire encore. Toutes ces décisions de la BCE se prennent sans l’accord du gouverneur de la Banque de Grèce pourtant membre du conseil des gouverneurs de la BCE. En effet, en 2003, les gouvernements européens ont décidé que les droits de vote au sein du conseil des gouverneurs deviendraient tournants dès lors que 19 pays auraient l’euro comme monnaie. Or, il y a 19 pays dans la zone euro depuis… le 1er janvier dernier. Et le hasard du tirage au sort a fait qu’en février la Grèce fait partie des pays dont le représentant ne vote pas. C’est aussi le cas de Chypre, allié historique de la Grèce, et de l’Irlande, deux pays qui ont déjà subi les mêmes menaces. C’est aussi le cas du gouverneur de la Banque de France. Certes, au conseil des gouverneurs, les pays sont représentés par le gouverneur de leur banque centrale et non par des représentants de leur gouvernement. Les gouverneurs des banques centrales sont eux aussi « indépendants » de leur gouvernement. On ne peut donc pas déduire leur attitude de leur nationalité ni de leur fidélité à leur gouvernement. Mais si la BCE décide d’expulser la Grèce de la zone euro, l’histoire se souviendra que cela aura été décidé sans que les représentants de la Grèce ni de la France ne participent au vote. Notre pays ne peut accepter ni les menaces de couper les liquidités, ni ce mode de prise de position. Car demain, ce sera notre tour d’être sous le pistolet de la BCE si nous prétendions agir souverainement contre un plan imposé par le gouvernement allemand ou ses marionnettes de la Commission. »
Un phrase résume son analyse : « L’Union européenne n’est pas faite pour les peuples et leur démocratie. »
Lucidité tardive mais incontestable.
Et nous posons fraternellement la question aux militants du PG et à Jean Luc Mélenchon: ne manque-t-il pas une conclusion logique à cette analyse ?
Ne voyez-vous pas que l’UE est par nature de classe, par volonté, par destination, par son histoire de ses fonds baptismaux à ce jour, contre la démocratie et contre les peuples ?
Et par conséquent qu’il faut briser ce carcan mortel et sortir de l’euro, de l’UE et de l’OTAN?
Le 30 mai nous nous rassemblerons pour cet objectif à Paris. Qui sait si vous ne devriez pas réfléchir à votre éventuelle participation?…
Aris