Il paraît qu’E.Macron a engagé un baryton professionnel pour travailler sa voix qui tend à déraper dans les aigus : https://www.francemusique.fr/actualite-musicale/emmanuel-macron-fait-appel-un-baryton-basse-pour-travailler-sa-voix-32294
Pour ma part, je n’ai aucun besoin de travailler ma « voix » pour savoir quoi faire dimanche. Ma voix n’ira en effet ni à la Facho Nantie, dont l’agressivité tente de masquer les reculs politiques sur l’euro et sur la retraite à 60 ans, ni à Macron, qui claironne partout que son score de second tour lui permettra de légitimer son programme d’ubérisation du travail et de dissolution de la France dans l’UE atlantique.
Car, Macron explique de plus en plus désormais, au fur et à mesure que le différentiel des intentions de vote se creuse entre lui et le FN, qu’il interprétera le résultat probable de dimanche comme une adhésion enthousiaste à son plan de casse euro-thatchérien. Avis, non pas à l’électeur lambda qui croit de bonne foi « barrer la route au fascisme imminent » en votant Macron, mais aux micro-Timoniers d’une certaine « gauche radicale » qui continuent de NE PAS LIRE LES TEXTES (à commencer par la circulaire électorale de Macron, on ne peut plus clair sur le sujet : le vote Macron est un vote pour, « pas un vote contre qui que ce soit »!) en projetant leur « antifascisme » d’apparat sur le candidat d’En Marche (arrière, toute !). Il est certain d’ailleurs qu’après avoir gratuitement travaillé pour que Macron dépasse les 60% dimanche (n’aurait-il pas mieux valu militer aujourd’hui pour détacher des prolétaires du vote FN ?), les mêmes nous appelleront le 8 mai qu’il faut aussitôt « déclarer la guerre à Macron ». A la fin juin, alors que les ordonnances sont programmées pour l’été ?
Tant pis pour certains de ces « marxistes » qui répètent des slogans intemporels sans comprendre que la seule chose que l’oligarchie attende du 7 mai, c’est que le nombre d’exprimés, et plus encore, de votes Macron issus de la vraie gauche, soient les plus hauts possible pour légitimer la casse express du code du travail, des retraites, des cotisations Sécu, des statuts, des conventions collectives, de l’Éducation ex-nationale, des ultimes digues protégeant le français contre le tout-anglais et de ce qui subsiste de la souveraineté politique, budgétaire, linguistique, culturelle et militaire de feu notre pays : une paille !
Bref de tous ceux qui, s’instituant en mentors du peuple, ne sont « même pas caps » de voir que, le macronisme n’étant pas plus « antifasciste » que le lepénisme n’est « patriote », il faut briser à la fois les deux mâchoires du piège qui broie la France entre nationalisme xénophobe et autodestruction euro-atlantique.
Quant à Macron, il est trop modeste, vocalement parlant : au lieu de prendre des cours de chant, que n’en donne-t-il lui-même ? Car cet homme qui prend en otage le vote de barrage antifasciste pour forcer la vraie gauche à soutenir un projet antinational et antisocial, a toutes les qualités requises pour tenir les premiers rôles dans l’opéra wagnérien intitulé « Les Maîtres-chanteurs » (« De Nuremberg », ça ne s’invente pas !).
Comme quoi il n’est pas toujours besoin de posséder une « voix d’or » pour frayer la voie à l’argent-roi !