Il y avait déjà eu Louis XVI, trahissant son pays en guerre pour tenter de rejoindre les armées autrichiennes.
Il y avait eu Adolphe Thiers, le bien prénommé, implorant Bismarck, en pleine occupation prussienne, de libérer l’armée de Bazaine encerclée à Sedan, et promettant au chancelier allemand que les soldats libérés « ne seraient utilisés que contre Paris » (c’est-à-dire contre la Commune).
Il y a eu la grande bourgeoisie française des années 30 déclarant préférer « Hitler au Front populaire », puis pratiquant une collaboration éhontée avec le Reich pendant que « dans sa masse, la classe ouvrière restait fidèle à la France profanée » (dixit François Mauriac).
Comment ne pas faire le rapprochement avec les propos, répugnants de servilité, par lesquels Herr Macron vomit une fois de plus sur son pays à partir de l’étranger (il y stigmatise « la jalousie française »), et où il annonce carrément qu’il soumet ses discours à un chef d’Etat étranger avant de les prononcer en France.
Les travailleurs français étaient déjà traités par Macron de « fainéants », de « cyniques », d’« extrêmes », de gens « irréformables », de personnes « de rien », d’« analphabètes » (cela visait les habitants du bassin minier du Pas-de-Calais), de « fouteurs de bordel », etc. Les voilà maintenant traités de « jaloux », car bien entendu, la lutte pour l’égalité sociale est affaire de ressentiment à l’égard de brillants sujets qui réussissent, puisqu’ils ont de l’argent (la plupart du temps, hérité de papa et de grand-papa !).
Lamentable comportement indigne du chef d’un Etat indépendant.
Et dire que (presque) toute la bourgeoisie « française », la même qui, comme Macron, ne sait plus dire trois phrases sans les pourrir d’anglicismes, soutient ces propos humiliants et avilissants…
Les faux révolutionnaires qui abondent dans ce pays vont-ils encore mégoter sur l’expression « Europe allemande », qu’employait déjà Georges Marchais dans les années 70, et qui ne fait que DECRIRE SOBREMENT une réalité ?
Oui, il revient à la classe ouvrière de France, y compris aux travailleurs immigrés qui CONSTRUISENT notre pays alors que sa bourgeoisie capitaliste le DETRUIT, de rendre à notre pays sa dignité en sortant, par la voie progressiste et révolutionnaire, de cette dictatoriale Europe allemande. Et par la même occasion, de sortir du capitalisme qui humilie et détruit notre pays.
Dans l’unité de combat, faut-il le dire, avec les travailleurs allemands.