Tu serpentais dans nos terroirs
Avant qu’on ne laissât accroire
Qu’eux et toi étiez surannés ;
On vous a alors profanés
Ensevelis sous le bitume
Par des assassins en costume.
Pour tous les enfants asthmatiques
Et les réfugiés climatiques
Que leur forfait aussi engendre,
Pour la forêt réduite en cendres,
Pour mon pays qui agonise
Dans la nuit qui s’éternise
De la bourgeoisie sénescente,
Et pour que jamais ne consente
Le peuple à te voir tant déchoir
Je pousse un cri de désespoir ;
Qu’ils n’achèvent pas leur besogne
Menée sans la moindre vergogne
Pour vaincre la classe ouvrière,
Pour que fleurissent leurs affaires
Que tes rouges mécaniciens
Entravaient dans les temps anciens :
Tuer la voie que je préfère
Je t’ai nommé chemin de fer.
Monsieur Macron nous dit : il n’y a plus de train ?
Prenez donc l’autocar, nous l’avons libéré !
Du moment que l’argent circule sans nul frein
Qu’importe le transport, à bas la voie ferrée !
Nageons dans le low cost et la pollution
Cela éloignera la révolution…
Aurélien Djament, mai 2017.