N’en déplaise aux diffamateurs qui accusent le patronat d’exploiter les salariés et de piller le contribuable, le patronat veille consciencieusement à renflouer les comptes de la Maison France.
Non pas en maintenant les emplois industriels en France, ni en exportant plus de produits qu’il n’en importe, ni en versant scrupuleusement à la Sécu toutes les cotisations qui lui sont dues ; pas davantage en rapatriant les 460 milliards d’€ que les richards « français » ont planqués dans les paradis fiscaux.
Il y a plus simple et il suffisait d’y penser. Grâce au gouvernement U.M.P qui, en 2009, a rendu imposables les indemnités accordées aux accidentés du travail, et grâce au gouvernement P.S. qui n’a pas rétabli la honteuse « niche fiscale » dont bénéficiaient ces salauds d’accidentés du travail, le fisc a récupéré 170 millions d’€ depuis que cette « grande mesure d’équité » est entrée en vigueur.
Vous ne faites pas le lien avec le patriotisme patronal ? Ce lien est pourtant clair : désormais, plus il y aura d’accidents du travail et plus le fisc rentrera d’impôts sur le dos des salariés doublement, voire triplement punis : par l’accident (et parfois par le handicap qui en résulte !) et par la ponction fiscale.
Il faudra donc continuer à déréglementer le travail, à rogner le Code du travail, à mégoter sur la sécurité et à accentuer la guerre patronale menée contre l’Inspection du travail ; ainsi les accidents du travail augmenteront-ils et avec eux, les rentrées fiscales. Excellente chose pour rembourser notre « dette souveraine » (sic) et surtout, pour la priorité absolue de tout « bon Européen » : le renflouage de l’euro !