POUR UNE POLICE AU SERVICE DU PEUPLE. Par Aris
Les policiers paient au quotidien le prix de toutes les politiques purement répressives fondées sur des logiques d’affrontement menées par les pouvoirs Sarkhollandais. Tant dans les quartiers populaires que dans les manifestations ouvrières. En écoutant les ténors de la Droite décomplexée ou les rodomontades des Valls et de Cazeneuve, on se dirige vers toujours plus de sécuritaire, de contrôle social, de répression du mouvement populaire. C’est ce que le PRCF nomme la fascisation, la criminalisation de l’action syndicale (Air France, Goodyear….) étant sans doute le principal révélateur de ce processus.
La politique du chiffre imposée par Sarkozy et maintenue de facto par Valls aggrave la crise dans la police qui ne fixe pas ses priorités en fonction des demandes de la population, mais sur décision d’ordres venus d’en-haut. Ordres qui discréditent les policiers de base, outils de la stratégie de la tension et de la provocation, ou à l’inverse, figurants du laxisme ciblé des gouvernants s’adonnant au clientélisme. Du coup les policiers subissent des tensions, agressions verbales ou physiques. Cela dans un contexte où les populations des quartiers populaires sont mal servies, mal traitées, discriminées, et où la police est perçue comme un outil de répression et d’humiliation et non comme un service public. Du coup les habitants de quartiers populaires et les policiers ne se sentent pas respectés. C’est un cercle vicieux.
C’est grosso modo le résultat de plus de dix ans de politique répressive (au moins depuis 1995 !). L’enjeu, pour lutter contre la délinquance, consiste à s’appuyer sur la population. Le Ministère de l’Intérieur fait le contraire, on contrôle en masse des gens qui dans leur écrasante majorité n’ont rien à se reprocher, parce qu’on veut montrer que la police est présente. Mais on n’attrape pas les délinquants avec des contrôles d’identité…
Quant à la police de proximité elle a été systématiquement cassée par Sarkozy et Hollande-Cazeneuve-Valls n’ont pas bougé le petit doigt dans ce sens alors qu’une police de proximité peut aussi être un instrument de contrôle positif, dans le sens où l’on sait ce qui se passe dans le quartier en matière de prévention et de lutte contre la criminalité. Mais une telle police doit s’appuyer sur la population pour lutter contre la délinquance ce qui implique aussi une autre politique sociale donnant la priorité au monde du travail et non au grand capital. Car la criminalité a aussi des causes et ces causes sont les inégalités, le chômage de masse, la misère matérielle et culturelle, les ségrégations territoriales, ethniques et donc finalement sociales
.Une police du peuple dirigée par un gouvernement au service du peuple telle est la solution. Tant que la police sera une garde prétorienne de pouvoirs au service des oligarchies capitalistes, et malgré la bonne volonté évidente de très nombreux fonctionnaires de police, la crise de la police ne fera que s’approfondir.