On nous le serine assez dès l’enfance et par tous les canaux possibles: les Etats-Unis d’Amérique sont le « pays de la liberté ».
Quant à Obama, le prix Nobel de la paix bien connu, il est le champion des « droits de l’homme ». D’ailleurs la France officielle, déjà à demi-dissoute dans le bain d’acide de l’Europe atlantique, se prépare à entrer – sans la moindre consultation de ses citoyens – dans l’ « Union transatlantique » exigée par Obama dans son dernier « discours de l’Union ».
Ces axiomes posés – et qui les remettrait en cause dans nos médias obsédés d’anticommunisme et d’antimarxisme ? – il s’ensuit logiquement que :
* il n’est pas totalitaire que les USA comptent officiellement le plus grand nombre de prisonniers par nombre d’habitants (plus de 2 millions de personnes emprisonnées, dont une majorité de Noirs, de Latinos et de pauvres), très loin devant la « dictature chinoise », très très loin devant le « Goulag tropical » cubain, distançant de très loin aussi l’Union soviétique de Léonide Brejnev.
* qu’il n’est pas totalitaire que, très officiellement, les USA continuent de torturer à Guantanamo (et sans doute ailleurs) en vertu du « Patriot Act » mis en place par Bush et maintenu par Obama.
* qu’il n’est pas totalitaire que très officiellement, les USA espionnent le monde entier et qu’ils s’immiscent dans les conversations privées de tout un chacun, comme l’a révélé avec éclat E. Snowden.
* qu’il n’est presque pas illégal que les USA, servilement obéis par Hollande, aient détourné en vol l’avion du président bolivien Evo Morales parce qu’ils le soupçonnaient – à tort – de transporter Snowden au Venezuela, un pays souverain jusqu’à plus ample informé.
* qu’il est tout -à-fait démocratique qu’Obama ait donné l’ordre à ses drones de procéder à des assassinats ciblés d’ennemis présumés des USA sur le sol d’Etats étrangers, se prétendant sottement souverains eux aussi.
* qu’il n’est pas antidémocratique que, par la puissance de leur capital financier, de leur domination monétaire et de leur armée omniprésente, de loin la plus belliqueuse et sanglante de la planète, ils imposent au monde entier un système économique unique, une politique néolibérale unique, une langue unique et une culture marchande non moins dominatrice.
Puisque, on vous le répète, tout ça, c’est au nom de la Liberté, laquelle se confond avec le profit capitaliste d’une poignée de majors.
« Et c’est une triste liberté sous les étoiles », comme eût conclu le poète communiste turc, Nazim Hikmet.