Inconnue du grand public, la nouvelle secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, représente, à 44 ans, la quintessence de la nouvelle aristocratie qui a pris le pouvoir avec Emmanuel Macron : ces hauts fonctionnaires habitués à « pantoufler » dans le privé, où ils perçoivent des rémunérations extrêmement élevées, qui, de retour dans l’État, se retrouvent souvent en situation de conflits d’intérêts.
Agnès Pannier-Runacher a rencontré Emmanuel Macron en 2008 lors d’un déjeuner de son corps d’origine, l’Inspection des finances, dont le futur président est alors chef de mission, c’est-à-dire numéro deux. À l’époque, elle est directrice financière du Fonds stratégique d’investissement (FSI). Ex-directrice générale déléguée de la Compagnie des Alpes, la nouvelle secrétaire d’État était aussi membre de plusieurs conseils d’administration.
Elle remplace Delphine Gény-Stephann qui possède un patrimoine de près de 16 millions d’euros.Sa carrière de haute fonctionnaire de Bercy passée dans le privé, explique sa fortune. Après quelques années à la direction du Trésor en 1994 elle travaille pendant six ans à l’Agence des participations de l’État. Puis elle rejoint le groupe français Saint-Gobain, dont elle deviendra la directrice de la stratégie, où elle percevra 197.000 euros net par an. Elle siégera aussi aux conseils d’administration de plusieurs grandes entreprises dont Thales ou Giat Industries.
Agnès Pannier-Runacher, intègre HEC-Sciences-Po-ENA, À l’ENA, ses camarades de la promotion s’appellent Alexis Kohler (l’actuel secrétaire général de l’Élysée), Fleur Pellerin, Audrey Azoulay (deux anciennes ministres de la culture « socialistes ») .En 2011, sa carrière prend un autre tournant:elle part dans le privé, elle rejoint d’abord l’équipementier automobile Faurecia, avant d’être nommée par son ex-chef à la Caisse des dépôts Dominique Marcel, directrice déléguée de la Compagnie des Alpes, en 2013. Elle gagnait plus de 500.000 euros par an.
La macronie c’est cela, les « premiers de cordée », bourrés de fric et au service du grand capital. Du très grand capital car si ses serviteurs ont des gages étourdissants, n’oublions pas que ceux qui tiennent la laisse sont beaucoup plus haut : L.Bettencourt gagnait 1.500.000 (un million cinq cents mille) euros par jour. Ses dépenses mensuelles sont estimées à 4,4 millions d’euros par mois pour un revenu mensuel de 45 millions d’euros..
Ah ça ira, ça ira…..
Antoine Manessis – 23 octobre 2018
* Das Kapital (Le Capital) titre de l’œuvre majeure de Marx.
Ah! Ça ira! Ça ira! Ça ira!
Les aristocrates à la lanterne
Ah! Ça ira! Ça ira! Ça ira!
Les aristocrates, on les pendra!Trois cents ans qu’ils nous promettent
Qu’on va nous accorder du pain.
Voilà trois cents ans qu’ils donnent des fêtes
Et qu’ils entretiennent dans catins!
Voilà trois cents ans qu’on nous écrase
Assez de mensonges et de phrases!
On ne veut plus mourir de faim!!!REFRAINVoilà trois cents ans qu’ils font la guerre
Au son des fifres et des tambours
En nous laissant crever de misère.
Ça ne pouvait pas durer toujours…
Voilà trois cent ans qu’ils prennent nos hommes
Qu’ils nous traitent comme des bêtes de somme.
Ça ne pouvait pas durer toujours!REFRAINLe châtiment pour vous s’apprête
Car le peuple reprend ses droits.
Vous vous êtes bien payé nos têtes,
C’en est fini, messieurs les rois!
Il faut plus compter sur les nôtres:
On va s’offrir maintenant les vôtres,
Car c’est nous qui faisons la loi!…REFRAIN