Cela ne suffit pas à Jean-Michel Blanquer d’avoir supprimé d’un trait de plume le bac national, d’avoir dynamité le groupe classe au lycée, d’avoir affaibli toutes les disciplines scolaires et d’avoir ouvert la voie à la ségrégation universitaire à l’américaine en instituant le très contesté dispositif Parcours Sup. Ce grand « républicain en marche » qui voulait récemment dissoudre l’UNEF et qui passe son temps à courtiser la droite dure en stigmatisant les « musulmans » sur la base d’une « laïcité » faisandée, vient de décider qu’à partir de septembre 2021, dès qu’un élève âgé de plus de 12 ans serait testé positif au virus, sa classe continuerait sans lui comme si de rien n’était, l’enfant étant exclu s’il s’avère qu’il n’est pas vacciné…
Bref, Blanquer qui ne cesse, pour l’image, de prôner une école « inclusive », vient à la fois, sans le moindre débat parlementaire, d’imposer de fait la vaccination obligatoire pour tous les enfants (sur quelle base sanitaire?) et d’inventer la ségrégation entre enfants vaccinés et non vaccinés. Bref, il n’est jamais trop tard pour renouveler le geste mythique de Charlemagne plaçant les « bons » élèves à sa droite et les « mauvais », bien entendu, à sa gauche…
Si les syndicats enseignants continuent après cela de NE PAS exiger la démission de ce ministre aux procédés fascisants, il ne leur restera plus désormais qu’à rayer le mot « démission » de leur vocabulaire revendicatif. Et à se ridiculiser encore un peu plus quand ils parleront de poursuivre le « dialogue social » avec un pareil despote !