A Chateaubriant, l’hommage rendu par les militants communistes des JRCF et du PRCF résistants arrêtés par le régime de Vichy, fusillés par l’occupant nazi. Ces résistants sont nos camarades, ils étaient militants communistes, syndicalistes de la CGT. Leur combat est toujours notre combat. Pour la souveraineté de notre peuple, contre le fascisme, pour la paix.
Envers ceux qui voudraient interdire la présence de leur drapeau au jour anniversaire de leur mémoire, signe d’un anticommunisme ignoble salissant leur mémoire, symptôme d’une fascisation nous rappelant au devoir de poursuivre leur lutte, une nouvelle fois les militants communistes sans se laisser impressionner ont rendu avec le PRCF et les JRCF le digne hommage qui leur est dû, sous les drapeaux rouge et tricolore.
Au nom du PRCF et des JRCF, Gilliat de Staerck a prononcé un discours d’hommage, à visionner et lire ci dessous.
Parmi les prises de paroles officielles, Fabien Gay pour les élus PCF, et Philippe Martinez secrétaire de la CGT, aucun des deux n’étant intervenu pour faire droit à l’entrée du drapeau rouge à la faucille et au marteau de la plupart des camarades résistants, militants communistes et syndicalistes CGT, scandaleusement interdit de séjour durant l’hommage officiel.
L’appel hommage du PRCF et des JRCF – 23 octobre 2022 Chateaubriant
Chers amis, chers camarades,
Nous nous trouvons cette année encore à Châteaubriant, à l’appel de l’amicale de Châteaubriant Voves-Aincourt-Rouillé, pour participer aux 81 èmes cérémonies d’hommage aux martyrs résistants communistes, syndicalistes, patriotes et antifascistes exécutés par l’armée de l’Allemagne nazie, ici-même dans la Sablière, mais aussi au Mont-Valérien à Paris ainsi qu’à Nantes, le 22 octobre 1941.
Des hommes qui, aux cris de « Vive la France », « Vive l’URSS » ou encore « Vive le parti communiste allemand », ont défié l’ennemi jusqu’à leur dernier souffle pour léguer le flambeau de la résistance antifasciste et de l’espoir en de nouveaux jours heureux pour leur pays mais aussi pour l’ensemble des peuples et travailleurs du monde.
Malheureusement comme chaque année, et ce depuis les années 90 et la prise en main par l’État de l’hommage aux morts en pleine vague contre-révolutionnaire mondiale, nous nous retrouvons dans l’impossibilité de faire flotter les drapeaux rouges de l’Internationale communiste et des luttes ouvrières à l’intérieur de la Carrière durant la cérémonie officielle aux côtés des drapeaux tricolores de la patrie révolutionnaire, bloqués, sous la surveillance des forces de la préfecture de la Loire-Atlantique, par un service d’ordre « militant » vraisemblablement plus enclin à la dépendance politique et syndicale vis à vis du pouvoir qu’à laisser entrer des militants communistes et leurs drapeaux.
Et ce alors que, plus que jamais, les luttes ouvrières et la grande politique font leur retour sur le devant de la scène nationale, que la classe ouvrière elle-même, celle de la production du pays, raffineurs en tête, fait de nouveau trembler le gouvernement, la haute-bourgeoisie du CAC40 et son armée d’experts et d’éditorialistes corrompus pour exiger de l’argent pour les salaires et pas pour les actionnaires ni pour la guerre ;
Cette dernière, qui a prit un nouveau tournant depuis février 2022, peut à tout moment basculer vers une nouvelle guerre mondiale, ou en « conflit de haute intensité » comme le nomme depuis plus d’un an maintenant l’État-major des armées, et est de plus en plus probablement et potentiellement exterminatrice aux vues des réserves d’armement nucléaires tactiques et stratégiques de part et d’autres ;
Ainsi alors que l’heure est à exiger, pour la paix et la justice sociale que l’argent aille aux salaires et non à la guerre, et à construire le rassemblement des syndicalistes de classes, des militants franchement communistes, des progressistes et patriotes sincèrement antifascistes, non pour être à la remorque du PS et de l’euro-social-démocratie, mais pour mener la lutte des classes et la grande explication qui débute entre le monde du travail d’un côté, tiré aujourd’hui par les courageux ouvriers des raffineries, et le grand capital de l’autre côté représenté par Macron, le MEDEF, le CAC40 et l’Union européenne ; ainsi, à cette heure et à tout cela on préfère bloquer les militants communistes qui refusent cet état de soumission et de décommunisation du mouvement ouvrier et de son histoire.
Pour notre part, autant dans ces instants chargés de symbolique et d’histoire que dans nos actions quotidiennes, jamais nous n’abandonnerons nos deux drapeaux rouge et tricolores. Cela n’est pas seulement une question d’honneur, c’est aussi et bel et bien une question de cohérence et de politique !
Car l’alternative rouge et tricolore, populaire et patriotique, que nous portons depuis plus d’un an désormais et à laquelle adhèrent de plus en plus de travailleurs en lutte, d’intellectuels, de Gilets Jaunes et de syndicalistes de classe, illustre parfaitement et concrètement les nécessaires grands fronts qu’il nous faut tenir en ces temps exceptionnels :
– Contre le danger exterministe d’abord, celui qui par la guerre nucléaire ou un dérèglement climatique total condamnerait l’humanité à son extinction prématuré. De plus en plus de voix dans le monde, et parfois à de hauts niveaux pour certaines des personnalités les plus connus, qui ne sont pas exempts de contradictions, alertent désormais néanmoins sur ces dangers et notamment sur le risque à très court terme d’escalade nucléaire en Ukraine et en Europe.
– Contre les guerres impérialistes de l’OTAN et de l’UE, bref de l’Euro Atlantisme qui, des frontières de la Fédération de Russie à la mer de Chine et sans oublier le martyr des populations du Yemen par nos honteux alliés du Golfe ou encore le blocus contre Cuba socialiste toujours aussi illégitimes et illégal, provoque des conflits toujours plus violents les uns que les autres et, à terme, exposent toujours plus frontalement ce bloc impérialiste Euro Atlantique aux grands pays des « BRICS » qui, certes eux aussi non sans contradictions, ouvrent la voix à un monde multipolaire émancipé de l’hégémonie du dollar et de l’impérialisme nord-américain.
– Contre le délitement de la République une et indivisible et de l’ensemble des conquêtes ouvrières, nationales, démocratiques et sociales qui ont été gagnées en la défendant, de l’idéal républicain à la Sécurité sociale en passant par la laïcité et le droit de grève, qui toutes sont aujourd’hui menacées par l’application macroniste de la politique supra-nationale et capitaliste de l’UE dont il nous paraît plus que jamais évident qu’il faut en sortir et vite !
– Le front enfin pour soutenir et accompagner le monde du travail, classe ouvrière et productrice en tête, contre le grand capital exploiteur et lui-même impérialiste et exterministe, pour augmenter les salaires, pour les ré-indexés sur l’inflation et, au fond, pour que la richesse, l’argent, n’aille plus aux actionnaires ni à la guerre mais bien aux SALAIRES !
Les grèves et les entretiens avec des syndicalistes de classes et grévistes que nous avons mené dernièrement pour notre journal Initiative-Communiste le démontre bien :
c’est clairement et seulement par la lutte des classes, et non en craignant comme Fabien Roussel sur un réseau social bien connu que « le pays soit mis à feu si Macron décide de reculer l’âge de la retraite », que le prolétariat et la classe ouvrière organisée pourront repasser à l’offensive, comme en Grande-Bretagne depuis plusieurs semaines désormais, en liant l’ensemble des grandes problématiques et des grands dangers de notre temps, et avec à leurs têtes des dirigeants syndicalistes et communistes combatifs issues de la classe ouvrière et du peuple.
Bref, camarades et amis, ce n’est pas en rangeant de manière complaisante notre drapeau rouge que nous y arriverons, bien au contraire.
Et c’est aussi sous ces deux drapeaux, rouge et tricolore, que nous portons aux travailleurs, à la classe ouvrière mais aussi à l’ensemble du peuple, notre pétition nationale pour que l’argent aille aux salaires et non pas à la guerre ni aux actionnaires.
La paix, l’émancipation sociale et l’indépendance nationale, l’avènement des jours heureux et la construction du socialisme, c’était LE combat des 27 de Châteaubriant, des 16 de Nantes et des 5 du Mont-Valérien qui périrent assassinés le 22 octobre 1941, il y a 81 ans.
Nous nous souvenons d’eux, et en continuant leur combat nous nous efforcerons d’être dignes d’eux.
Je vous remercie
L’hommage en photos :
Ci dessous le tweet et les photos prises par l’association Amicale Chateaubriant. On observera sur l’une d’elle un drapeau rouge à la faucille et au marteau. Ce drapeau et le camarade le portant aura été interdit, tout comme la délégation du PRCF et des JRCF d’entrer durant la carrière le temps de l’hommage officiel. Prolongeant ainsi le scandale qui perdure année après années.