Le 11 juillet 2019 à la Bourse du travail, le PRCF était présent avec un large collectif pour une conférence de presse annonçant le lancement d’une coordination de mouvements et d’organisations syndicales, associatives et politiques contre la privatisation d’Aéroports de Paris et plus largement contre les privatisations, pour les services publics et les biens communs. Il est en effet nécessaire pour réussir à réunir les 4,7 millions de signatures de créer une dynamique politique et, avec la mobilisation contre la privatisation d’ADP, de porter l’enjeu plus large de sauvegarde des services publics.
Retrouvez ci-dessous l’appel spécifique lancé par le PRCF pour la mobilisation générale contre la privatisation d’Aéroports de Paris, ainsi que le communiqué de la convergence nationale
- Pour signer pour le référendum cliquer ici
https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1
LE PRCF S’OPPOSE A LA PRIVATISATION DE ADP
Le projet de loi PACTE, qui prévoit la privatisation des aéroports de Paris, a été définitivement adopté à l’Assemblée Nationale le 11 avril dernier. Le contexte d’adoption du projet de loi a été particulièrement houleux : rejeté deux fois par le Sénat, il a essuyé de vives critiques de parlementaires de toutes obédiences politiques. Il est par ailleurs extrêmement impopulaire dans l’opinion publique : la moitié des Français a déclaré y être hostile et la dynamique de la pétition s’opposant à la privatisation se maintient de façon tout à fait encourageante.
Cette unanimité n’est pas étonnante quand on constate les dangers du projet en question : il engage davantage de coûts que de bénéfices pour l’État français (qui ne tire pas les leçons du précédent désastreux que fut la privatisation de l’aéroport de Toulouse) et affaiblit toujours plus l’emprise publique sur les transports ainsi que sur l’aménagement du territoire. Ce projet n’est pas le fruit du hasard ; il répond aux exigences toujours plus grandes de rentabilité du capital qui imposent de tout marchandiser et il s’inscrit dans le droit fil des directives européennes élaborées par et pour les monopoles capitalistes.
Alors que les gilets jaunes et les luttes syndicales expriment une combativité renouvelée contre la politique unique du capital, la lutte contre la privatisation d’ADP sera un élément important des mobilisations de la période qui vient.
Elle peut permettre de cristalliser l’opposition populaire au moment où la Fonction Publique, l’Éducation Nationale, les allocations chômage, les retraites, l’Hôpital et la santé publique… sont aussi dans la ligne de mire.
Une des voies pour cette lutte est le référendum d’initiative partagée qui pour le ministre Lemaire « affaiblit la démocratie représentative » et pour le premier ministre, M. Philippe, pose un « grave problème démocratique »…
C’est pourquoi le PRCF a décidé de signer le texte « Contre la privatisation d’Aéroports de Paris, gagnons le référendum ! » tout en regrettant que le rôle de l’UE et de ses relais hexagonaux dans la privatisation générale du secteur public industriel et des services publics ait été passé sous silence.
Néanmoins, le PRCF participera à la dynamique unitaire permettant de développer la mobilisation contre l’euro-privatisation d’ADP et mènera en outre sa propre campagne militante sur cette question. En ce sens, il appelle à rejoindre les collectifs locaux en voie de formation et à en créer partout en France.
Jo Hernandez, responsable de la Commission Luttes ; Fadi Kassem, responsable de la Commission des relations politiques
L’appel collectif
Contre la privatisation d’Aéroports de Paris, gagnons le referendum !
La bataille contre la privatisation d’Aéroports de Paris est engagée et concerne la société toute entière. C’est une bataille pour la démocratie car il va revenir à toutes et tous de pouvoir décider si un référendum est organisé. Mais c’est aussi une bataille contre les privatisations et pour la préservation et le développement des biens communs et pour les services publics. C’est aussi un combat pour la sauvegarde de l’environnement et pour la transition écologique car rien ne serait pire que laisser les clefs du transport aérien aux intérêts privés.
Depuis des années la privatisation des biens publics se fait à marche forcée. Des entreprises assurant des services publics sont vendues à des intérêts privés. Ignorant des objectifs sociaux et environnementaux de long terme, elles en profitent pour augmenter leurs prix, au détriment des usagers. Elles les transforment en machines à produire des dividendes pour les actionnaires, privant les finances publiques, et donc les services publics, de sommes considérables. Le scandale de la privatisation des autoroutes, celle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, impulsée par l’actuel président de la République lorsqu’il était ministre, en sont de tristes exemples.
Mais cela ne leur suffit pas : outre les aéroports, la Française des Jeux, Engie, l’Office National de la Forêt, les barrages hydroélectriques, les ports, les routes nationales et d’autres sont les nouvelles cibles. Pendant ce temps, les hôpitaux publics sont au bord de l’explosion, des services hospitaliers, des lignes ferroviaires et des bureaux de postes ferment, les services publics s’éloignent des usagers, le statut de la Fonction publique est démantelé, les administrations et les entreprises publiques sont de plus en plus gérées comme des entreprises privées avec pour seul critère la rentabilité financière, au détriment de la satisfaction des besoins sociaux de toute la population.
La bataille contre la privatisation d’AdP est commencée : après des luttes syndicales importantes, plus de 200 parlementaires ont été à l’initiative du processus de référendum d’initiative partagée. Des appels à signature se multiplient.
Compte tenu de l’impératif de la procédure institutionnelle, qui exige qu’il y ait 4,7 millions de signatures de citoyen.nes, et qui exclut toutes celles et ceux qui vivent ici et n’ont pas le droit de vote, donnons à cette campagne l’ampleur nécessaire et impulsons une dynamique de rassemblement. Il s’agit d’en faire l’affaire de la société et des citoyen.nes. C’est pourquoi nous lançons une coordination de mouvements et d’organisations syndicales, associatives et politiques contre la privatisation d’Aéroports de Paris et plus largement contre les privatisations, pour les services publics et les biens communs. Chaque membre de cette coordination conservera bien entendu la liberté de mener sa propre campagne.
Cette coordination nationale a l’ambition de réunir le plus largement possible, dans leur diversité, syndicats, associations et partis politiques, les élu.e.s, les mouvements sociaux, écologistes, féministes… Des initiatives unitaires seront prises localement, avec la constitution de « bureaux de vote de rue », des conférences-débats publiques, des affiches, tracts, argumentaires divers, que nous mutualiserons au niveau national. Nous voulons atteindre 4,7 millions de signatures, pour que puisse se tenir ensuite un référendum national. Si cet objectif est atteint, ce sera un grand coup d’arrêt au rouleau-compresseur d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, qui projettent de privatiser un grand pan de l’économie et qui laminent ce qu’il reste de services publics.
Pour signer la demande de référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1
Premiers signataires :
- Alternatiba
- ANV-COP 21
- Association Nationale des Elu.e.s Communistes et Républicains (ANECR)
- Attac
- CGT
- Convergences pour les services publics
- DAL
- Diem25
- EELV
- Ensemble !
- Fakir
- Femmes Egalité
- Fête à Macron
- Fondation Copernic
- FSU
- Gauche Démocratique et Sociale
- Génération-s
- LFI, groupe parlementaire
- Le Mouvement
- Les Amis de la Terre
- Les objecteurs de croissance
- MJCF
- Nouveau Parti Anticapitaliste
- Parti de Gauche
- Parti ouvrier indépendant démocratique
- PCF
- PCOF
- PRCF
- Pour une écologie populaire et Sociale
- République & Socialisme
- Réseau Foi et Justice Afrique Europe
- UEC
- UNEF
- Union Syndicale Solidaires
Sans une campagne médiatique massive, il est illusoire de penser que le très très gros ventre mou de la France, constitué des indécis, des rêveurs, des procrastinateurs, des influençables, des distraits, des abstentionnistes et des impotents du net IRA VOTER. J’ai un mal de chien à convaincre autour de moi, et encore plus à obtenir le passage à l’acte pour une démarche jugée en soi aussi administrative que rebutante, et dont les enjeux multiples sont peu ou mal identifiés. En particulier la valeur symbole, qui pourrait faire la différence en cas d’hésitations ou de non-avis sur la question (ils sont très nombreux), ou encore la valeur de coup d’arrêt à la « vente de tout un pays en appartement », ne font pas assez sens auprès de ces français-là. Le pouvoir pro-privatisation lui, n’a RIEN A FAIRE, juste attendre en silence, en muselant les médias et en se contentant du service public minimum malgré les appels justifiés de certains parlementaires. Ainsi Beauvau ne publiera la progression qu’une fois par mois, et a désactivé les possibilités de comptage par hacking. Notre modéle de société ne fonctionne plus que par effets d’annonces. Une démarche à moyen terme comme le RIP n’est pas « medias-compatibles. Il faudrait donc une campagne télévisée, un affichage 4X3 national, des spots radios, des billboards sur les sites internets grand-publics et des partenariats avec le prochain James Bond même en période de Brexit pour espérer l’emporter. Et encore. Nous allons recroiser dans le mauvais sens la courbe de cumul des signatures avec celle de la moyenne à tenir… le rattrapage sera extrêmement difficile si ce fléchissement se poursuit tout l’été. Il ne s’agit donc pas d’attendre la rentrée, mais bien de militer CHAQUE SECONDE que cette procédure nous offre. Bon courage à tous ! Pour moi c’est plié hélas.